Miss Cagole Nomade 2025, l’esprit cagole ne résume pas qu’à la femme
par La Provence
Samedi soir, les téléspectateurs auront les yeux rivés sur la traditionnelle compétition des Miss France, critiquée pour ses critères de participation jugés sexistes et rétrogrades. Mais ce mercredi soir, au Silo, un millier de personnes ont profité de la quatrième édition de l’anti-concours des reines de beauté avec l’élection de Miss Cagole Nomade, organisé depuis 2021 par la Lisa Billiard, la fondatrice de cette entreprise d’événementiel. Ouverte à tout le monde, la compétition, qui prône le lâcher prise, la bienveillance et la tolérance, a réuni cette semaine 13 candidats et candidates, de 23 à 63 ans. Coachés pendant des semaines, les participants et participantes se sont affrontés autour de leur connaissance du parler Marseillais, leur niveau de répartie, et leurs performances artistiques parfois improbables et souvent impressionnantes. "Il y a un vrai niveau artistique qui ne cesse d’augmenter. Au final, peu importe qui gagne, toutes les personnes ont leur place et ont donné un incroyable spectacle", se satisfait Lisa Billiard. Bientôt à la télé ? C’est grâce à la danse, apprise en autodidacte en regardant des vidéos sur internet, et à son touchant discours, que Selena, la benjamine du concours, a raflé le vote du jury et du public. Ingénieure du son tout juste diplômée, la nouvelle Miss Cagole pour 2025 a grandi et vit à Saint-André (16e). Elle a découvert les soirées organisées par le collectif il y a quelques mois à peine. "Je me suis tout de suite sentie bien, à ma place dans cet univers où on peut être soi-même, être dans le partage et l’entraide. Mais jamais je ne pensais arriver en finale et encore moins gagner", s’étonne Selena, plus habituée à la technique en coulisses qu’à être sur le devant de la scène. "Elle nous a beaucoup touchés par sa simplicité et son authenticité", apprécie Lisa Billiard. Après avoir exporté le concept des fêtes "Cagole nomade parties" à travers la France, l’entrepreneuse s’interroge sur l’avenir du concours. "On est déjà au mieux de ce qu’on peut faire, on veut juste continuer à faire rayonner nos valeurs", plaide-t-elle, tout en rêvant, pourquoi pas, d’en faire un jour un show télévisé façon Drag race France, le concours de Drag-queen.
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