Les sœurs et autres espèces du vivant d’Elisabeth Barillé
par Webtvculture
Deux sœurs que tout oppose, une femme célèbre du XVIIIème oubliée de la mémoire collective, un vieux chercheur vivant cloitré dans sa maison de Bretagne… Dans ce roman très personnel, sur la fuite et l’absence, entre hier et aujourd’hui, Elisabeth Barillé raconte trois destins croisés, un jeu de miroir dans lequel elle développe toute sa palette d’écriture pour évoquer la relation parfois complexe entre enfants d’une même famille. En lice pour le prix Renaudot 2024. En 1986, le milieu littéraire s’enflammait pour le 1er roman d’une jeune fille de 26 ans, « Corps de jeune fille » mettant en scène une jeune femme aux prises avec un écrivain à succès bien plus vieux qu’elle ou quand la proie devient chasseur. Depuis, Elisabeth Barillé n’a jamais cessé d’écrire, construisant une œuvre où l’abandon, la reconquête de soi, la perte de l’autre, l’indécision, la fragilité sont omniprésents. Les romans d’’Elisabeth Barillé, dans lesquels l’autrice est souvent présente, sont portés par une écriture à la fois vive, moderne mais aussi très sensible, faisant la part belle aux émotions et aux sentiments. Parmi la vingtaine de titres publiés, citons « Un couple modèle », « Heureux parmi les morts », « Une légende russe » ou encore « un amour à l’aube » ou le très personnel « L’oreille d’or » sans oublier « L’éloge du sensible » qui la caractérise bien. Convoquant à nouveau sa famille, déjà entraperçue dans de précédents titres, Elisabeth Barillé publie « Les sœurs et autres espèces du vivant » aux éditions Arléa. La narratrice a une sœur Lucie. Les deux ont été inséparables et puis la vie a fait son œuvre. La narratrice, Elisabeth donc, ne comprend les choix de vie, le fonctionnement de celle qui fut son double. Je t’aime moi non plus, semble être devenu le leitmotiv de cette relation décevante. Parallèlement, pour son travail d’écriture, Elisabeth de s’intéresser à Madeleine Françoise Basseporte, une artiste et intellectuelle du XVIIIème, très en vogue à l’époque et oubliée de nos jours. Pour en savoir plus, elle va aller, en Bretagne, à la rencontre d’un chercheur, Louis Pommier, ayant lui-même travaillé sur Mme Basseporte. Et au-delà de leurs échanges autour de cette femme du passé, Elisabeth va découvrir que ce vieux chercheur vit cloitré avec sa sœur dans une relation en parfaite harmonie bien loin de celle que vit Elisabeth avec Lucie. Des destins croisés, trois histoires qui se chevauchent, un jeu de miroir à travers ce roman sur la fuite et l’absence, entre hier et aujourd’hui, Elisabeth Barillé nous offre toute sa palette d’écriture pour évoquer la relation parfois complexe entre enfants d’une même famille. « Les sœurs et autres espèces du vivant » d’Elisabeth Barillé est publié chez Arléa. Née à Paris d’une mère russe, Elizabeth Barillé se fait connaitre dans le monde littéraire français en publiant Corps de jeune fille, en 1986, récit sensuel et intelligent sur la relation d’une jeune fille et d’un écrivain. Elle n’a depuis jamais cessé d’écrire
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