Les hormones décident de tout chez la femme ?
par CmavieTV
Henri Joyeux - De la puberté à la ménopause, les hormones décident-elles de tout chez la femme ? De la puberté à la ménopause, les hormones décident-elles de tout chez la femme ? La puberté, la ménopause. Voilà deux périodes de la vie de la femme qui sont exceptionnellement importantes. La puberté d'abord, c'est certainement la plus importante. Pourquoi ? Parce que la petite fille va devenir jeune fille. Et il y a dans son corps des transformations très importantes qui vont se passer au niveau physique, mais aussi au niveau psychique. Et ces transformations sont liées à deux hormones, l'une qui s'appelle oestrogènes - d'ailleurs, il y en a trois, trois oestrogènes - et l'autre qui s'appelle la progestérone. Quand vous entendez le mot oestrogènes, vous entendez, vous coupez le mot en deux parties : oestro - gènes, ça veut dire formation de l'oeuf. Et progestérone, ça veut dire pour la gestation. Eh oui, ces deux hormones sont fabriquées par les ovaires pratiquement toute la vie, mais attention, entre 15 ans et 50 ans, ça veut dire pendant grosso modo 35 années consécutives. Et ces hormones, c'est une alchimie prodigieuse qui fait que la femme va avoir, de mois en mois, la possibilité de transmettre la vie, mais heureusement pas tous les jours. Au total, à peu près 5 à 7 jours par mois. Et ce qui est assez extraordinaire, c'est que dans notre société, peu de femmes comprennent cela, mais tout simplement parce qu'on leur apprend mal à l'école d'une part, et puis parce que, au fond, vous savez, les laboratoires pharmaceutiques font beaucoup plus d'argent sur le dos des femmes en leur disant de consommer des hormones, qui sont des hormones artificielles, qui sont des hormones exogènes, par rapport aux hormones endogènes qui sont celles fabriquées par les propres ovaires de la femme. Eh oui, Mesdames, vous fabriquez vous-mêmes vos propres hormones, mais si vous prenez par exemple la pilule, vous n'allez plus fabriquer vos propres hormones. On vous donne des hormones artificielles qui sont à des taux, écoutez-moi bien, entre 20 et 50 fois les taux normaux fabriqués par vos ovaires. Pour les mettre au repos, pour qu'ils ne puissent plus libérer, mois par mois, un ovule qui serait nécessaire à une éventuelle procréation, un spermatozoïde rejoignant l'ovule pour donner l'oeuf humain. Il faut expliquer aux femmes cette fantastique alchimie qui est la formation de ces deux hormones depuis l'âge de 15 ans grosso modo jusqu'à l'âge de 50 ans. Et, à 50 ans, les ovaires vont se mettre tout doucement, tout doucement, à réduire leur fabrication d'hormones. Moins d'oestrogènes, moins de progestérone, et le cycle féminin va disparaître. Et la possibilité de transmettre la vie va disparaître. Ce qui est d'ailleurs heureux, parce qu'on peut quand même considérer que la création, le Créateur a bien réfléchi à tout ça. Il n'est quand même pas très sain qu'une femme de plus de 50 ans se mette à se dire que c'est le moment de faire une enfant. La famille se fait grosso modo entre, disons, une vingtaine d'années et une quarantaine d'années, voilà quel est le bon temps. Eh oui, les hormones sont des éléments absolument essentiels dans le corps féminin. Et ce qui est intéressant, c'est que, à la ménopause, il ne faut pas faire croire aux femmes qu'elles ne font plus de fabrication hormonale. Les ovaires fabriquent légèrement. Et les surrénales, les surrénales sont ces deux petites glandes qui sont comme des chapeaux situés au-dessus de chaque rein. Elles aussi, elles fonctionnent correctement. Et donc nous devons, nous médecins, respecter ces cycles, nous devons respecter ces formations, ces fabrications hormonales par le corps féminin au risque, si on ne les respecte pas, eh bien de créer des maladies, et des maladies qui sont malheureusement beaucoup plus nombreuses qu'on ne le pense. Des maladies qui touchent aux glandes mammaires, qui touchent aux ovaires, qui touchent à l'utérus, à tout ce qu'on appelle le corps génital de la femme, et qui est une merveille, une merveille de la nature qui doit être respectée et qui ne l'est pas suffisamment. Mais je pense que dans l'avenir, les femmes, qui sont de plus en plus écologiques, et qui se retournent vers la nature, sont en train de prendre conscience de tout cela, et que ainsi, on verra de moins en moins de ces maladies liées aux hormones qu'on appelle les maladies hormono-dépendantes.
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23 décembre 2024 - leparisien