Le patron me fait rester. famille ne supporte plus
par CmavieTV
Bernard Bally - Mon patron a l'art de me donner du travail à la dernière minute, et donc je reste au bureau plus tard. Ma famille ne le supporte plus. Que faire ? Vous semblez être une personne responsable, sur qui on peut compter. Très bien ! Votre patron s'en est rendu compte. Peut-être même êtes-vous ce qu'on appelle une perle ! Mais cela comporte un inconvénient de taille : vous avez le défaut de vos qualités. Et vous vous sentez prise au piège. Et votre patron ne semble pas se rendre compte de la pression qu'il met sur vous. Car à la fin de votre journée, alors que vous vous apprêtez à rejoindre votre famille, le voilà qui vous apporte un travail urgent. N'a-t-il pas vu l'heure ? Oui sans doute. Mais lui n'a pas d'heure. Seule l'urgence compte. Il ne semble pas trop se soucier d'une vie à côté du travail. Il faut dire aussi que vous l'avez habitué à ce fonctionnement. Récemment, une femme que j'appellerai Sandra, me faisait part de sa perplexité avec son patron, tellement exigeant que ses secrétaires ne tenaient pas plus de trois mois. Il n'avait apparemment pas l'intention de se remettre en question. Que pouvait-elle faire ? C'est une question de limites. Où sont les vôtres ? Pour certaines personnes, les limites ce sont les autres. Elles se dévouent sans compter, toujours prêtes à rendre service. Vous risquez de tomber malade à ce rythme ! Halte-là, réfléchissez ! Vous devez apprendre à vous respecter vous-même, et à vous faire respecter. Peut-être êtes-vous d'accord sur le principe, mais vous ne savez pas comment l'appliquer. Pourquoi donc ? Vous ne savez pas dire non. Votre éducation vous a appris à être aimable, conciliante. La colère n'avait pas sa place en famille, sous peine de sanctions. Pourtant, vous aviez ressenti parfois que votre réaction était juste. Elle signalait un malaise en vous. Mais vous l'aviez glissé sous le tapis. Vous ne vouliez pas perdre l'amour de votre entourage. Maintenant, vous ne pouvez pas fâcher votre patron, ou peut-être perdre votre emploi. Nous sommes tous comme cela, nous raisonnons dans les extrêmes : c'est tout ou rien. Nous aimons dire oui, parce que nous avons besoin de reconnaissance. Dire non, c'est s'exposer à perdre, à être rejeté. C'est parce que nous avons subi des exigences trop grandes que nous avons peur de l'excès inverse. Nous préférons trouver notre valeur dans ce que nous faisons, au risque de ne pas être respectés dans ce que nous sommes. Voyez-vous, le problème, c'est que vous avez mis le service de votre patron avant la liberté d'être vous-même, et d'accorder de l'attention à vos propres besoins et à ceux de votre famille. Cette dernière a raison de vous le faire remarquer. Revenons à l'histoire de Sandra. Elle a osé parler à son patron, en mettant des limites très claires à ses horaires de travail. Elle a été très ferme, disant qu'elle ne pouvait plus continuer de travailler à la dernière minute, malgré tout le respect qu'elle lui devait. Elle s'est étonnée elle-même. Elle est restée digne, avec une certaine fierté d'être arrivée à s'expliquer calmement. Elle a fait un grand pas pour sortir de son état de victime abusée. Son patron, qui tenait à elle, a tenu compte de sa demande, et leur relation s'est améliorée. Sandra est plus détendue. Ainsi, ne croyez pas que les relations, qu'elles soient familiales ou professionnelles, sont dictées une fois pour toutes dans votre vie. Elles ont été façonnées comme un vase dans les mains d'un potier. Mais ce n'est pas un absolu définitif, vous pouvez changer, choisir votre environnement, prendre au sérieux vos besoins. Sachez-le, le respect de vous-même est votre tâche prioritaire, avant le service. Peut-être même retrouverez-vous du plaisir dans votre travail si vous n'êtes plus soumis aveuglément à votre patron. En tout cas, c'est vraiment ce que je vous souhaite, et c'est possible !
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