Le debrief Bourse du 13 juin : le CAC 40 repart dans le rouge

par Debrief Bourse

Le rebond d'hier est déjà de l'histoire ancienne et le CAC 40 finit dans le rouge, à -x% vers les xx points et x milliards d'euros échangés. Le rendez-vous de la semaine, c'était la Fed. La banque centrale américaine a maintenu ses taux directeurs inchangés et laissé entendre que son assouplissement monétaire n'aurait peut-être pas lieu avant décembre, les responsables de la banque ne prévoyant qu'une seule réduction de taux de 25 points de base pour cette année. Un conclusion qui n'a pas vraiment plu aux investisseurs d'autant que aujourd'hui, les prix à la production ont reculé de 0,2% en mai alors qu'une hausse de 0,1% était attendue. Sur un, la progression est de 2,2% contre 2,5% anticipé. Outre-Atlantique, la tendance est d'ailleurs similaire Le secteur européen de l'automobile affiche la plus forte baisse du jour (-2%). La Commission européenne a annoncé mercredi l'imposition de droits de douane supplémentaires allant jusqu'à 38% sur les voitures électriques expédiées de Chine vers l'UE. Bruxelles juge anticoncurrentielles les importantes subventions dont bénéficient les constructeurs installés là-bas. Mais nombre d'observateurs jugent d'une part que Pékin pourrait riposter et d'autre part que cette surtaxe n'est pas suffisante pour réellement entraver la croissance des ventes des nouveaux géants chinois, comme BYD. « Même si les marques chinoises de véhicules électriques vendent leurs voitures en Europe à un prix 50% plus élevé que (leurs prix nationaux), elles restent très compétitives », a déclaré Yale Zhang, directeur général de la société de conseil Automotive Foresight. « BYD est le seul acteur qui, selon nous, pourrait encore atteindre le seuil de rentabilité sur un modèle d'importation grâce à son avantage structurel en termes de coûts », selon les analystes de Bernstein. Cette mesure touche en plus certains groupes occidentaux présents en Chine, comme BMW (en baisse de 1,7%) et Renault (-2,5%). Stellantis recule de 2%. En amont de sa journée investisseurs dans le Michigan, le groupe dirigé par Carlos Tavares a confirmé ses objectifs pour l'année en cours, notamment une marge opérationnelle de 10% à 11% au premier semestre avec un flux de trésorerie industriel sensiblement inférieur à celui de la même période de l'année précédente. Une amélioration du free cash-flow est attendue pour le second semestre. Même si l'inflation et la croissance économique américaines s'affaiblissent, cela se fait un rythme trop lent pour convaincre la Réserve fédérale de lever le pied sur sa politique restrictive. C'est l'enseignement de la réunion de la Fed mardi et mercredi. En raison de ce tableau imprécis, la banque centrale n'anticipe désormais qu'une seule baisse de taux en 2024, contre les trois prévues en mars dernier. « Il faudra probablement plus de temps pour obtenir la confiance dont nous avons besoin pour assouplir la politique », a déclaré hier soir le président de la Fed, Jerome Powell. Mais il y a clairement un débat au sein de l'organe de décision de la banque centrale, qui compte 19 membres : quatre personnes ne voient pas le taux des Fed funds bouger de toute l'année, sept soutiennent une détente de 25 points de base et huit autres de 50 points, ce à quoi Jerome Powell fait valoir que l'une ou l'autre option est « plausible » en fonction de la teneur des futures données économiques. « Le constat de la Fed de ‘progrès modestes' vers l'objectif d'inflation de 2% est probablement due aux signaux désinflationnistes des données CPI de mai, qui contrastent avec les chiffres plus élevés que prévu du premier trimestre, écrit dans une note Whitney Watson, chez Goldman Sachs Asset Management. Pourtant, la projection médiane du dot plot a pris une tournure ‘hawkish', (...) le chemin de la Fed vers une réduction des taux dépend de la poursuite de l'assouplissement de l'inflation et de la poursuite du rééquilibrage du marché de l'emploi ». Une taxation insuffisante Vers 14h45, le Cac 40 perd 1,1% à 7.778,1 points dans un volume d'affaires de 1,07 milliard d'euros.

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