L'édito éco de la semaine - 18/10/2022
par Weo
L’objectif de neutralité carbone en 2050 place nos entrerpises devant la nécessité d’une transformation profonde. Par rapport à son produit intérieur, la France est un des pays du monde dont les émissions sont les plus faibles, et ses émissions diminuent tendanciellement. Nos émissions représentent 0.74% des émissions mondiales. Mais la baisse des émissions doit être accélérée. Quels investissements supplémentaires seront nécessaires pour parvenir aux objectifs de la neutralité carbone. Deux ratios sont pris en compte : l’intensité énergétique du PIB de la France, et l’intensité carbone de l’énergie consommée. Il en résulte que les « dépenses d’investissements supplémentaires » devraient être en 2030, comprises entre 2,1 % du PIB (hypothèse basse) et 2,9 % du PIB (hypothèse haute), soit entre le chiffre de la semaine : Le chiffre de la semaine : 58 et 80 milliards d’euros d’investissements supplémentaires, pour les entreprises et les ménages. C’est le chiffre de la semaine. En imputant l’effort d’investissement par secteurs d’émissions aux trois acteurs que sont les ménages, les entreprises et les administrations, il résulte que l’effort devrait être en 2030 de 37 milliards d’euros pour les ménages, de l’ordre de 43 milliards pour l’ensemble des entreprises. Cet effort serait à engager rapidement. Il représente pour les ménages une marche d’escalier de 16 à 22 %. Pour les entreprises, l’effort serait de 9 à 12 %. Les mesures de réduction impliquent qu’il faudra accepter, en contrepartie d’un effort accru d’investissement et d’un avantage écologique, une moindre consommation. Elles devront trouver un équilibre entre la réglementation, des taxes spécifiques, le soutien aux investissements des ménages et des entreprises, et une prise en charge directe par l’Etat, qui devra passer à la caisse. Enfin, il sera nécessaire de développer une politique européenne forte avec une taxation du carbone aux frontières de l’Europe, afin d’inciter la consommation intérieure à se porter sur des productions intérieures moins émettrices de carbone. Enfin, le changement climatique étant un problème mondial, il conviendrait de prendre en compte non seulement la baisse des émissions françaises mais aussi la contribution des politiques françaises à la réduction des émissions mondiales. Et nos entreprises innovantes ont certainement un rôle à jouer sur cette idée.
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