Jeté par la fenêtre, mes parents s'en foutent

par CmavieTV

Henri Joyeux - J'ai 19 ans, je fais ce que je veux et mes parents s'en foutent. Je me suis jeté de la fenêtre de ma chambre et je n'ai pas réussi à me tuer. J'aimerais changer de famille, que faire ? Quelle douleur ! Tu as 19 ans, tu me dis que tes parents s'en foutent, et tu as tenté d'arrêter ta vie. Et puis tu veux changer de famille. C'est vrai que d'un certain côté, on ne choisit pas ses parents. Mais comme les parents ne choisissent pas leur enfant. Tu as l'impression que tes parents se foutent de toi. Bon, on va l'admettre. C'est pas toujours sûr. Parce que parfois le père ne sait pas exprimer l'affection. Et là peut-être va-t-il changer quand il va comprendre ce que tu as tenté de faire. Parfois dans la famille, c'est vrai qu'il peut y avoir des difficultés, ce qu'on appelle des transgressions : un père qui est violent, une mère qui est inconsciente. ou bien du handicap. On voit tellement de choses aujourd'hui. Mais moi, ce que je veux te dire : tu as 19 ans, mais tu as toute la vie devant toi ! Tu veux changer de famille. Oui, mais à 19 ans, on coupe un peu le cordon ombilical. Papa, maman, bon, bien. ils ont fait ce qu'ils ont pu. Il ne faut pas les culpabiliser, parfois ils ont vécu des choses difficiles, parfois même on retrouve du suicide dans la famille. Tu sais, on appelle ça parfois le transpsychisme. Ça veut dire que pendant trois générations, il y a de la déprime. Puis un beau jour, à la 3ème ou à la 4ème génération, il y en a un qui dit : « Ça suffit, ces conneries ! ». Et il s'en sort. Eh bien voilà, il faut que tu te dises que tu vas couper le cordon avec tes parents. Tu n'as pas besoin d'en trouver d'autres. Mais tu auras d'autres adultes, d'autres jeunes qui vont t'aider à trouver ta voie. Parce qu'il y a un chemin pour toi. Ce chemin, moi, je ne le connais pas, mais tu vas le découvrir, tu vas le découvrir au fur et à mesure, parce que tu as des qualités, tu as des défauts. Et d'ailleurs, ce qui est formidable : essaie de réfléchir un peu à tes qualités parce que certainement, tu ne vois que tes défauts. Souvent je dis : « Donne-moi cinq qualités » à un jeune. Et puis le jeune, il me répond : « Je n'ai pas de qualités. » Ou il me répond par des défauts. Mais si tu as des défauts, tu as des qualités, et les qualités que tu as, eh bien, elles sont neutralisées ou équilibrées par les défauts. Parce que sinon tu n'aurais que de l'orgueil ! Eh bien, moi je te dis : A 19 ans, je suis là pour t'aider. Je vais te donner mon adresse email, et puis on va s'écrire. Et puis je serai pas ton père, je serai pas ta mère, mais à 19 ans, eh bien, tu peux couper le cordon. T'inquiète pas, tu vas t'en sortir ! A bientôt !

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