Guillaume Périlhou

Souvenez-vous du film de Luchino Visconti, « Mort à Venise » adapté d’une nouvelle de Thomas Mann… A l’écran, un jeune acteur, Björn Andresen, dont les cinéphiles n’ont retenu que le nom du personnage, Tadzio. Comment vécu-t-il cette notoriété dévorante et que devint-il ? Quels furent les liens entre ce jeune garçon et le génial réalisateur ? A travers ce formidable roman épistolaire, Guillaume Périlhou nous raconte une époque, celle des années 1970, nous entraine dans l’univers du cinéma et nous interroge sur la fugacité de la beauté et la fragilité de la célébrité. En lice pour le prix Femina 2024. Coup de Coeur Web Tv Culture ! Vous souvenez-vous du film de Luchino Visconti, « Mort à Venise », grand classique du cinéma, tiré d’une nouvelle de Thomas Mann, sorti sur les écrans en 1971. L’histoire de ce vieil homme, joué par Dirk Bogarde, fasciné par un adolescent à la beauté évanescente, sur la plage du Lido à Venise dans les années 1910 et en fond, la musique de Malher. De ce garçon au visage angélique, tous les cinéphiles ont gardé l’image et le nom de son personnage, Tadzio. Mais qui était-il ? Qui se cachait derrière Tadzio ? Et qu’est-il devenu après ce film, Björn Andresen, qui n’avait que 14 ans au moment du tournage ? C’est le point de départ du nouveau roman de Guillaume Périlhou, « La couronne du serpent » publié aux éditions de l’Observatoire. En 2022, on découvre ce jeune auteur, Guillaume Périlhou, avec un premier titre qui faisait mouche « Ils vont tuer vos fils », roman qui vient de sortir en poche. L’histoire d’un jeune garçon de 15 ans, qui ne s’accepte pas dans son corps masculin et qu’un juge pour enfants va envoyer en hôpital psychiatrique. Avec ce sujet ô combien d’actualité, Guillaume Périlhou a été plébiscité par la critique, les libraires et les lecteurs, à la fois pour la pertinence de son sujet mais aussi la qualité de son écriture. Une belle récompense pour cet auteur qui découvrit tardivement la littérature mais qui, dès lors, n’eut de cesse d’en faire son métier. Fort de ce premier succès, Guillaume Périlhou confirme les espoirs placés en lui avec ce nouveau roman, « La couronne du serpent ». Roman donc puisque, s’il met en scène des personnages ou des situations authentiques, l’auteur a laissé libre court à son imagination pour raconter, à travers des lettres, la relation complexe entre Luchino Visconti et ce jeune acteur, Bjorn Andresen, Tadzio donc, dans le film « Mort à Venise ». Mais le roman convoque aussi d’autres grands noms de l’époque comme Maria Callas, Helmut Berger, Alain Delon, Romy Schneider ou le peintre Balthus, sans oublier la grand-mère du jeune garçon qui fut l’instigatrice de cette carrière cinématographique précoce et non souhaitée par le jeune homme. Et puis, des années 70 aux années 2000, il n’y a qu’un pas, quand, à l’âge de 65 ans, ayant perdu de sa superbe, vivant reclus, Bjorn Andresen, loin du personnage de Tadzio, raconte à sa fille comment ce rôle a détruit sa vie. Alternant les point