Lors de la réunion extraordinaire des chefs d’Etat européens, qui s'est déroulée ce jeudi à Bruxelles, le président de la république a rappelé son engagement pour tenter de sauver le Français Serge Atlaoui, condamné à la peine de mort en Indonésie. Il rappelle devant les 28 chefs d'Etat présents que «tous les pays européens se mobilisent pour que cette abolition puisse être établie à l'échelle mondiale». La ministre des Affaires étrangères italienne, Federica Mogherini, est intervenue pour demander aux autorités indonésiennes de ne pas exécuter le Français, précise François Hollande.
Le sort de Serge Atlaoui semble irrévocable. Les autorités indonésiennes ont donné l'ordre ce jeudi de préparer l'exécution de dix condamnés à mort pour trafic de drogue, dont le Français accusé d’avoir participé à un trafic de drogue. L'exécution pourrait être programmée après les 72 heures requises pour les préparatifs.
Au vu de l'extrême urgence de la situation, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a adressé une lettre à son homologue indonésienne, dont l'AFP a eu copie. Il dénonce le fait que Serge Atlaoui n'a «pas bénéficié du plein exercice de ses droits» et remarque «de graves dysfonctionnements de la justice indonésienne».
Son homologue, le ministre des Affaires étrangères indonésienne, Retno Marsudi, a confié qu'elle s'entretiendrait par téléphone avec Laurent Fabius ce jeudi soir. «Je vais lui expliquer le système judiciaire en Indonésie, et je vais lui expliquer l'urgence de la situation provoquée par les crimes liés à la drogue», a-t-elle affirmé.
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