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Faut-il reconstruire les monuments détruits ?

par Le Monde

Quel est le point commun entre la Fraukenkirche de Dresde, le pavillon d'or de Kyoto ou encore le temple du ciel de Pékin ? Tous les trois ont été entièrement rebâtis bien après leur construction initiale. Pour certains, ce manque « d'authenticité », c'est-à-dire de fidélité à l'Histoire, les dévalorise en tant que monuments historiques. En France, et en Europe en partie, la non-reconstruction des monuments disparus, a même été érigée au rang de doctrine depuis le début du XXe siècle. Mais cette vision des choses est loin d'être partagée partout dans le monde. Au Japon, où l'architecture est historiquement fondée sur le bois plutôt que la pierre, la reconstruction des monuments historiques est une coutume ancestrale, porteuse de sens culturel et historique. Depuis 25 ans, la notion d'authenticité historique a ainsi été élargie par la communauté internationale à des considérations immatérielles, comme la tradition ou la fonction d'un monument. Or, aujourd'hui, cette authenticité immatérielle est l'un des arguments utilisés par certains en France pour remettre en question la doctrine de non-reconstruction. À Saint-Denis, le projet de reconstruction de la flèche de la basilique, approuvé par le gouvernement en 2017, cristallise cette opposition. Alors, faut-il reconstruire les monuments disparus ? Explication en vidéo. Sources : La Charte de Venise : https ://bit.ly/2UTn8BV Le Document de Nara sur l'authenticité : https ://bit.ly/2EviLr9 Sur Viollet-le-Duc et sa vision de la restauration : - https ://bit.ly/2UULj2L Sur la reconstruction dans le cas de destructions volontaires : - https ://bit.ly/2vo6Gwj - https ://bit.ly/2UULj2L Sur la notion d'authenticité et son évolution : - https ://bit.ly/2POflSp Sur le projet de reconstruction de la basilique Saint-Denis : - https ://bit.ly/2Cj3LuS