Discussion sur l'homosexualité avec leur prof
par CmavieTV
Discussion sur l'homosexualité avec leur professeur - Philippe Auzenet - A l'école, ma fille m'a rapporté des discussions ouvertes sur l'homosexualité avec leur professeur. Je suis choquée, car c'est exposer nos enfants à des tentations dangereuses. Je comprends que vos craintes de maman vous fassent réagir, c'est légitime. Eh bien, permettez-moi de ne pas être totalement d'accord avec vous... et de vous le dire ! En considérant qu'un jeune sur 15 environ a des attirances homosexuelles très fortes et vit des difficultés de tout ordre avec cela, il est bon d'en parler et de briser la glace. Le quart des jeunes homosexuels fait une tentative de suicide parce qu'ils n'en ont jamais parlé ; et si c'était votre fils ou votre fille ? Je risque de vous choquer bien sûr mais je le prends ce risque. Il y a deux extrêmes : nier et cacher l'homosexualité et les homosexuels, ou au contraire en faire la promotion partout. Je vous propose une ligne médiane. Si l'on a peur du phénomène de l'homosexualité et de son développement, et qu'en conséquence on refuse d'en parler, on va accentuer le fossé de l'indifférence, et beaucoup de jeunes vont souffrir et s'adonner à une homosexualité sans tabou, avec les risques que cela suppose : MST, virus du sida, etc. Si au contraire on parle trop de l'homosexualité, ou si on en parle avec déséquilibre, on risque de favoriser son extension. Certains en parlent comme d'une mode : il faut essayer de coucher avec une personne du même sexe pendant qu'on est jeune, cela favorisera ensuite un épanouissement plus grand dans l'hétérosexualité. Il faut se libérer des tabous judéo-chrétiens et ne pas s'en faire ! Ce point de vue est dangereux, il favorise l'immoralité et les déviances et peut faire plonger certains jeunes fragiles, pour des années. Je vais vous dire une chose : les jeunes n'attendent pas que leurs professeurs leur parlent de l'homosexualité, ils en parlent entre eux bien avant... et en circuit fermé. Il est donc nécessaire de reformuler tout cela en présence d'un adulte. Même chose pour la drogue ! Cela s'appelle la prévention. Evidemment, vous allez me dire que vous ne savez pas si le prof de votre fille est pour ou contre l'homosexualité... et je vous comprends. C'est un risque à prendre, et ce risque n'existe pas qu'à l'école. Cependant nous devons arriver à faire confiance aux jeunes, ils sont capables parfois de se reprendre mutuellement lorsqu'il y a des excès, des débordements. L'idéal serait que tous les parents puissent se former à parler de l'homosexualité avec leurs enfants, en laissant les langues se délier à la maison, en écoutant puis en rectifiant le tir si besoin. Evitez de moraliser dans un premier temps, et surtout restez à l'écoute. Rester ouvert, puis affiner le discernement... Pas facile me direz-vous ! Mais je suis intimement convaincu, parce que je suis le père de plusieurs enfants, que c'est aux parents de faire l'éducation sexuelle de leurs enfants, à l'âge requis. Et donc de parler aussi de l'homosexualité. Et puis ne l'oubliez pas, on ne choisit pas de devenir homosexuel, on le découvre en soi d'une manière tout aussi naturelle que l'on découvre son hétérosexualité. En parler en groupe, à l'école, dans des termes équilibrés, ne fera de mal à personne. Cela peut au contraire donner un espace de parole à ceux ou celles qui luttent avec ce problème. Ils peuvent ensuite en parler discrètement à leur professeur, afin d'être aidés, et cela est une bonne chose ! Ce qui nous freine beaucoup nous parents, c'est la peur. En voulant parfois surprotéger notre enfant, parce que nous craignons pour lui, nous l'enfermons dans nos pensées à nous, nous ne lui donnons pas assez d'espace de parole, et nous l'obligeons à faire ce que nous voulons. Il ira alors chercher de l'aide à l'extérieur, là où il se fera peut-être avoir. Réfléchissons-y. Je vous encourage à rétablir un vrai dialogue et à parler vrai à la maison, cela préviendra bien des problèmes ! Une famille dysfonctionnelle, c'est bien connu, c'est une famille où les problèmes n'existent prétendument pas : les enfants cachent alors leur vécu intérieur. C'est la porte ouverte à bien des malheurs ! Et ça, je suis sûr que ce n'est surtout pas ce que vous voulez !
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