Dénuement et angoisse, le témoignage de Sam, réfugié syrien sur l'île de Kos
par Paris Match
Sam, 55 ans, a fui Damas il y a un mois avec sa femme et ses deux enfants de 8 et 12 ans. Ce cadre syrien dans une entreprise de télécoms de la capitale de Bachar El-Assad et ses proches ont d'abord pris la direction de Beyrouth. De là, un avion les a menés à Istanbul. Arrivés en Turquie, Sam et sa famille se rendent à Bodrum, dans le sud-ouest du pays. Sur place, ils embarquent sur un bateau, très vite arraisonné par les garde-côtes grecs. Ils sont alors conduits sur l'île toute proche de Kos pour être enfermés dans un camp de transit. Cette traversée en mer Egée est empruntée par de plus en plus de migrants en provenance du Moyen-Orient qui cherchent à rallier l'archipel grec du Dodécanèse auquel appartient Kos. En 2014, 51 000 personnes sont passées par la Méditerranée orientale. La plupart fuient la guerre en Syrie. Comme 3,7 millions de leurs concitoyens, réfugiés, pour une majorité d'entre eux, dans les pays voisins, dont 1,2 million dans le seul minuscule Liban. En 2014, la France en a accueilli 500. La Grèce manque de moyens pour gérer un tel flot. Des -familles -dorment à même le sol. Rien n'est prévu pour les enfants, les femmes enceintes et les malades. A Kos, les soins les plus élémentaires font cruellement défaut, comme en témoigne Sam dans son récit ponctué par les photos de notre reporter Olivier Jobard.
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