Le Président de la République a décidé de prendre en main personnelle le dossier Alstom, le fabricant des TGV qui veut fermer son usine historique faute de commandes. Le gouvernement n'est pas exempt de reproches dans cette histoire, car tout le monde savait que la situation était difficile. C'était une évidence, puisque l'usine et ses 500 salariés n'auront plus aucune commande à honorer d'ici fin 2018.
L'Etat cherche une solution dans l'urgence
Alstom a prévenu l'Etat de sa décision la semaine dernière, mais celle-ci est tombée beaucoup plus vite que prévu. Résultat, le gouvernement cherche une solution dans l'urgence.
Il aurait pu prendre acte de la fin des commandes et décider d'aider à la reconversion des 400 salaries concernés, mais il préfère s'en remettre a d'hypothétiques contrats, notamment celui des RER de la région Ile-de-France, présidée par Valérie Pécresse.
Le gouvernement croise les doigts
C'est une voie risquée, car ce n'est pas l'Etat qui en décide, et les appels d'offres répondent aux règles européennes de la concurrence. La dernière fois, la région Ile-de-France avait passé commande au Canadien Bombardier, ce qui avait fait scandale... Alors le gouvernement fait pression et il croise les doigts.
Vidéo suivante dans 5 secondes
