Au domaine de Sulauze, près d'Istres, se cache une bambouseraie que l'on peut visiter
par La Provence
Lundi, comme tous les 9 jours, Frédéric Fano exploitant agricole, fait le tour de son terrain pour aider l’eau du canal de Crapone à arroser ses prairies "par immersion via les canaux". La particularité de cette journée ? Il est suivi par une trentaine de personnes qui, les pieds dans l’eau, visite son domaine. Locaux, visiteurs et touristes, tous sont venus pour une raison : la bambouseraie, grande particularité de la propriété. "On n’a pas choisi d’avoir des bambous" explique Frédéric Fano, cet héritage du lieu planté dans les années 1880 contient six variétés différentes dont quelques 4000m² de Bambous géants, qui peuvent pousser sur ses terres, jusqu’à 30 centimètres par jour. Dominique Flamant, qui avait déjà profité de la visite l’année précédente est revenue "bien équipée pour marcher dans l’eau "avec ses petits-enfants : "ça m’avait plu, on apprend beaucoup de choses… en venant pour la deuxième fois, c’était comme une nouvelle visite : les vaches n’étaient pas au même endroit donc on n’était pas allé aussi loin, et il nous avait montré les poissons qu’on n’a pas vu aujourd’hui". L’habitante de Pelissanne, heureuse de faire découvrir ce lieu à sa famille raconte "ma petite fille vient de Reims, mais pour visiter on fait des kilomètres, ça ne me dérange pas, la région est riche en belles choses". Après un petit cours d’histoire sur les bambous et sur la façon de s’en occuper, l’agriculteur mène le groupe voir ses 40 vaches Aubrac et ses prairies. La discussion est ouverte, chacun pose ses questions pour s’instruire ou donner son avis. Sont alors évoqués les " conditions de vie des paysans ", les 27 espèces de plantes qui poussent sur ces terres ou encore les différentes moissons. "C’était pas mal mais je n’ai pas trouvé le rapport entre les bambous et les vaches" chuchote le petit fils de Dominique Flamant. Sur la fin de la visite, alors que tout le monde semble admirer et complimenter la bambouseraie, le paysan a l’air de trouver important de préciser que ce sont des végétaux "ingérables" et " interdits dans les copropriétés". Il décrit même ces arbres envahissants comme des "plantes carnages" qu’il déconseille d’avoir chez soi, car ce serait prendre le risque de passer chez les voisins en "abimant" ou en "cassant" les murs qui séparent les jardins. "Le problème c’est que même pour une personne qui s’investit énormément, qui ne part pas en vacances…et qui réussit à l’entretenir, le jour où elle déménage, il va y avoir un problème, parce que même pour les enlever ces compliquer. Planter des bambous dans un lotissement ce n’est pas la pérennité " a-t-il conclu.
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