Essai Toyota Yaris GRMN 2018
par AutoJournal
Nous sommes aujourd’hui au volant de la Toyota Yaris GRMN. Une appellation un peu barbare qui signifie Gazoo Racing Master of Nürbürgring. C’est un modèle qui a été élaboré principalement pour les européens. Il n’y en aura que 400 exemplaires, qui ont tous été pré-vendus en 72 heures, donc inutile de s’affoler et d’appeler votre concessionnaire. La Yaris GRMN a donc été développée en Europe et fabriquée à Valenciennes, sur une chaîne qui lui est dédiée avec 20 personnes qui ne font que ce modèle. Sous le capot on trouve un 4 cylindres 1,8 l, sans turbo mais avec un compresseur. Ce moteur développe 212 ch et fournit un couple de 250 Nm. Plus remarquable : la voiture ne pèse que 1135 kg, ce qui en fait la plus légère de sa catégorie. Il s’agit un peu d’une voiture de tuning dans la mesure où on est parti d’une base de Yaris normale et on a développé spécialement pour cet usage. La première chose qui étonne au volant, c’est la sensation de légèreté, de facilité. On a l’impression d’être derrière un petit vélo. L’exploit est qu’avec un moteur de 212 ch et 250 Nm, on aurait pu avoir un train avant complètement dépassé, or ce n’est pas le cas. Grâce à un différentiel Torsen, on a un train avant qui est très bien guidé, aucun effet de couple dans la direction : le volant ne se durcit pas. La limite physique vient de la traction, de la motricité, où on a parfois de petites pertes directement perceptibles. Il n’y avait pas possibilité de faire mieux avec 212 ch et surtout une monte pneumatique relativement étroite. La voiture de tuning se remarque avec un pot d’échappement entièrement revu. Le réservoir est petit et limite l’autonomie, tout comme le grammage de CO2 : 170 grammes, ce qui vaut un malus important (6300 €). On a un ensemble de petites choses qui peuvent déranger mais c’était forcément lié au choix de Toyota de partir d’une base existante et de la développer. On ne pouvait guère aller plus loin. A l’intérieur, il n’y a pas grand-chose de particulier dans cette voiture : la planche de bord est un petit peu habillée et qui reçoit le volant plus petit de 3 cm de la GT 86. On a aussi des excellents sièges baquets mais également un bon confort de suspension. Car bien-sûr si la suspension est tarée plus ferme, les ressorts sont par exemple 60 % plus fermes qu’une Yaris normale, si l’assiette de la voiture est abaissée de 24 mm, si les amortisseurs sont des Sachs Performances donc assez costauds, le confort reste quand même très acceptable. En tous cas le compromis confort/efficacité est parfait. Curiosité de cette Toyota Yaris GRMN, c’est qu’elle est complètement aux antipodes de ce que prône Toyota : la voiture propre, silencieuse. Ici, on a affaire à une voiture dévergondée, de préparateur. C’est une curiosité dans la gamme Toyota, qu’il faut applaudir, et que Toyota a priori ne répétera pas beaucoup de fois.
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