Essai Opel Astra 2019
par AutoJournal
Nous sommes aujourd’hui au volant de la nouvelle Astra, une voiture capitale pour Opel dans la mesure où c’est la deuxième vente du constructeur, juste après la Corsa et bien avant les SUV qui connaissent un succès croissant, mais qui restent pour le moment en-dessous de l’Astra. D’un point de vue historique, l’Astra est la remplaçante de la Kadett, née avant la seconde guerre mondiale, et si on prend les ventes cumulées de la Kadett et de l’Astra, née en 1991, on n’obtient pas moins de 25 millions de véhicules, d’où l’importance pour Opel. L’Astra seule compte pour 14 millions. La nouvelle réglementation d’homologation de véhicules impose aux constructeurs de baisser drastiquement les émissions de CO2, et s’ils n’y arrivent pas, ils sont frappés de lourdes amendes : Opel a trouvé comme solution d’abandonner toute mécanique puissante et n’a sur sa nouvelle Astra que des moteurs 3 cylindres. En l’occurrence, on a des 1,2 l en essence (et 1,4 l pour la boîte automatique), et un 1,5 l pour les diesel. On aurait pu penser que ces moteurs étaient d’origine Peugeot : il n’en est rien. Ce sont des nouveaux moteurs, qu’Opel a développé en interne, et c’est plutôt une bonne surprise. Pourquoi une bonne surprise ? Nous sommes ici au volant de la 1,2 l 130 ch et c’est un moteur très agréable, qui se caractérise par son élasticité et sa souplesse. Bien entendu, corollaire, c’est un petit 1,2 l et la voiture est quand même assez imposante, et ce moteur ne peut évidemment pas offrir les mêmes prestations qu’un moteur de plus forte cylindrée. C’est surtout au niveau du couple que ça se détecte. Au quotidien, ça veut dire que se moteur se défend plutôt bien dans les plages de régime favorables, qui sont relativement étriquées d’ailleurs, notamment sur une autoroute où si on roule en bon père de famille, il est très agréable car il peut révéler toute son élasticité et sa souplesse. Si on est sur un parcours exigeant, avec des virages, si on veut adopter une conduite un peu plus rapide, ce petit moteur est vite poussé dans ses cordes et cela se traduit par une montée en régime sonore, avec en plus une sonorité particulière qui pourra déplaire à certains. Tout se passe bien en-dessous de 3500 tours, un peu moins bien au-dessus. Pour tirer la quintessence de ces petits moteurs, Opel a choisi une boîte manuelle 6 rapports classique, et, pour le 1,4 l, une boîte CVT, qui se caractérise par sa capacité à lisser les passages de rapports puisqu’elle est à variation continue. Donc c’est une boîte qui sera très agréable en ville, peut-être un peu moins ailleurs où elle donnera une sensation de patinage. Pour les versions diesel, Opel a choisi une boîte plus classique automatique mais à 9 rapports. Pourquoi 9 rapports ? Même cas de figure que pour le moteur essence : un 1,5 l a moins de coffre qu’un 2 litres, et pour tirer le meilleur de ce moteur, être dans les bonnes plages de régimes, il fallait multiplier les rapports.
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