Essai Lancia Voyager 2.8 Multijet 163 ch Gold
par autoplus
Le Voyager, historiquement, c’est Chrysler qui l’a lancé. Et dans quelques pays, il s’appelle toujours Chrysler. Mais pas en France, où la marque américaine, achetée par le groupe Fiat, a disparu au profit de Lancia. Il s’agit donc désormais d’un Lancia Voyager, un grand monospace de plus de 5,20 m de long. Il a droit à un V6 essence ou comme le nôtre à un 4 cylindres 2.8 l diesel. Le conducteur a droit comme tous les passagers à un siège en cuir en série avec réglages électriques. Originalité : le levier de la boîte auto prend place sur la planche de bord. Cela libère de la place au centre de la console centrale qui propose du coup de grands rangements en plus de la double boîte à gant. Les plastiques durs ne sont pas flatteurs en termes de présentation. Le 2.8 l d’origine américaine est obligatoirement associé à une boîte automatique à 6 rapports. La boîte est douce mais lente et hésitante en charge intermédiaire. Le moteur manque clairement de souffle pour animer les 2,2 tonnes de l’engin à vide. Vu le poids et le centre de gravité élevé, le comportement est pataud. On est loin du compromis d’un Grand Espace ou d’un VW Sharan. On accède à l’arrière via deux portes latérales coulissantes à ouvertures électriques. Originalité : il n’y a que deux places à la deuxième rangée, constituée de deux sièges individuels coulissants et complètement escamotables dans le plancher. Les passagers arrière disposent de beaucoup d’espace, d’un réglage de climatisation séparé et en option d’écrans vidéo centraux. Le coffre est à ouverture électrique en série sur le Voyager qui ne propose qu’un niveau de finition. Même quand la banquette arrière est en place, il reste un grand volume disponible pour les bagages. La banquette est censée accueillir trois passagers, mais c’est trop juste en largeur. Cette banquette peut également s’escamoter dans le plancher, dégageant alors un coffre immense. Le gros point fort de ce Voyager, rebadgé Lancia, c’est son habitabilité immense pour les passagers comme pour les bagages. Il est loin devant les autres grands monospaces, excepté un certain SsangYong Rhodius. En revanche, la présentation, le confort, le comportement routier et le couple moteur/boîte sont dépassés. En témoigne une consommation élevée, et le malus qui va avec.
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