Essai Kia e-Niro 64 kWh 2018
par autoplus
Aujourd'hui, c'est au tour de Kia de s'inviter autour de la table des voitures électriques. Ce n'est pas une surprise, le constructeur coréen n'en est pas à son coup d'essai : il dispose déjà dans sa gamme du Soul électrique et surtout son cousin Hyundai a présenté il y a quelques semaines le Kona électrique. Donc, au menu de Kia aujourd'hui, le e-Niro, qui vient en plus compléter la gamme Niro qui se compose déjà des versions hybrides et hybrides rechargeables. Mais contrairement à ce que pourrait laisser penser le calendrier du groupe coréen, le Kia e-Niro n'est pas un copié-collé du Kona. Bien-sûr, ils partagent la même technologie, à commencer par un moteur électrique de 204 ch associé à une batterie de 64 kWh. De fait, le e-Niro annonce une autonomie comparable et plutôt intéressante de 455 km, voire de plus de 600 km si vous restez en ville. En revanche, il ne faut pas rêver : si vous roulez sur autoroute, cette autonomie fond comme neige au soleil. Surtout, la contrainte reste le temps de recharge : sur une borne rapide, ça va assez vite, le e-Niro recharge à peu près 80 % de sa batterie en 40 min, mais sur une borne de 7,2 kW, il faut quand même 9 heures et demie pour faire le plein, et sur une prise électrique classique comme on a tous à la maison, il faut la journée. Mais il n'y a pas d'autre solution pour l'instant, et l'autonomie annoncée est plutôt intéressante. Ce sont à peu près les seuls points communs entre le e-Niro et le Kona, pour le reste tout est différent. Le style, déjà, et surtout le gabarit : le e-Niro est beaucoup plus imposant, c'est un SUV compact qui mesure 4,38 m, soit peu ou prou la même chose qu'un Peugeot 3008 ou Renault Kadjar. Du coup, le e-Niro est beaucoup plus spacieux, beaucoup plus accueillant, il n'y a aucun problème pour embarquer à 4 personnes avec les bagages. Il ne repose pas non plus sur le même châssis, donc son comportement routier est complètement différent, un peu moins dynamique, plus axé confort. Il n'est pas pataud ou ennuyeux à conduire, son comportement est plutôt plaisant, très sécurisant, mais il est plus orienté vers le confort et un équilibre rassurant, ce qui n'est pas déplaisant. Kia entend, comme Hyundai, rendre la voiture électrique plus accessible : on n'est pas du tout dans une gamme de tarif à la Tesla ou comme le Jaguar i-Pace ou l'Audi e-Tron. Mais il ne faut pas rêver : pour avoir de l'autonomie, il faut une grosse batterie, ce qui coûte cher. Le e-Niro est accessible à partir de 42500 € : même si on déduit les 6000 € de bonus écologique, ça reste une somme. Notez toutefois que Kia propose une version moins puissante de 136 ch, avec une plus petite batterie de 39.2 kWh, vendue à partir de 38500 €, toujours hors bonus écologique de 6000 €. Mais l'autonomie de cette version est moindre avec 289 km seulement. Pour justifier son tarif important, il faut quand même reconnaître que le e-Niro est très bien équipé : dès le premier niveau de finition, vous avez tous les équipements de confort, de sécurité et d'agrément que l'on trouve actuellement. Il dispose notamment d'un régulateur de vitesse adaptatif avec le fonction stop and go et l'assistance à la conduite dans les embouteillages, d'un système multimédia avec écran tactile et les fonctions Apple Car Play et Android Auto. Mais il faut reconnaître que pour une voiture à 40000 €, nous attendions des plastiques un peu plus valorisants. Ceci dit, l'ergonomie est très bien pensée, la présentation reste agréable et tout est fait à bord pour rendre la conduite plaisante. En outre, une voiture électrique est silencieuse et le tempérament un peu débonnaire du e-Niro convient parfaitement à la philosophie d'une voiture électrique qui incite à adopter une conduite douce et fluide pour un voyage paisible.
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