Essai Jeep Cherokee (2018)
par AutoJournal
Nous sommes à bord du nouveau Cherokee, mais nouveau n'est pas tout à fait le mot qui convient : c'est plutôt une évolution du Cherokee né en 2014, la première Jeep développé sous l'ère Fiat. Un Cherokee est un véhicule qui peut bien-sûr rouler sur la route, mais qui a aussi de vraies aptitudes en tout-terrain pour respecter l'écusson Jeep. En ce sens, le nouveau modèle respecte parfaitement la réputation du nom puisque pour l'avoir essayé sur des pistes défoncées, il est parfaitement à l'aise sur ce genre de terrain, presque plus à l'aise que sur la route. Le Cherokee dont nous disposions était un 4 roues motrices, même s'il est analogue dans sa conception à la Golf Synchro, en l'occurence quand vous roulez sur une route normale, le véhicule est une traction avant. Dès que les conditions météo se modifient, par exemple au déclenchement des essuie-glace, une partie du couple passe sur l'arrière, en l'occurrence 10 %. La répartition maximale sur le train arrière est de 50 %. Quelles sont les nouveauté sur ce Cherokee ? Pas grand-chose sur le plan technique, c'est surtout de la cosmétique. On a une nouvelle face avant avec de nouveaux phares, un pare-choc couleur carrosserie, même chose à l'arrière d'ailleurs, une calandre plus discrète. A l'intérieur, Jeep revendique une amélioration de qualité. Non sans humour, ils parlent même d'un travail artisanal. N'allons pas jusque là puisque clairement le véhicule très industriel. C'est cossu, ça ne supporte pas la comparaison avec un Volvo auquel il s'adresse directement, ni même avec un 3008, qui bien que de catégorie inférieure, est plus valorisant à l'intérieur. Sur la route, c'est un peu le point de rupture puisque le Cherokee trahit l'âge de ses artères et on a affaire à un véh icule qui est un peu dépassé par ce que les meilleurs de la catégorie proposent pour le moment. Ça se traduit par un moteur bruyant, qui rogne un peu, n'est pas très agréable, absolument pas soyeux. C'est un diesel d'ancienne génération. La boîte, à cause des nouvelles normes d'émission de CO2, tire au maximum sur la longueur des rapports et on se retrouve finalement avec une boîte beaucoup trop longue : à l'usage, vous avez l'impression d'être 1 ou 2 rapports trop haut par rapport à ce que vous auriez engagé. En plus, la boîte n'est pas spécialement réactive, donc met du temps pour rétrograder, et là encore c'est un peu désolant [...] Le prix peut fâcher puisque le Cherokee Overland tel que nous l'avons est facturé plus de 50000 € : c'est un prix tout compris, mais un pas trop élevé par rapport à un X3 ou un XC60, mais il faut tenir compte du fait que les prestations de ce véhicule sont bien inférieures à celles de ses concurrents.
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24 novembre 2024 - leparisien