Essai Jaguar XE (2019)
par AutoJournal
On est allé essayer la nouvelle Jaguar XE. Pour moi, ce n’est pas une nouvelle voiture, mais plutôt un restylage, notamment visible à l’extérieur par une calandre plus large, de nouvelles jantes et un arrière un peu retouché. A l’intérieur, on remarque de nouvelles commandes de climatisation sur les versions hautes avec des commandes tactiles reprises des modèles plus haut de gamme de la marque. On a essayé la version haut de gamme de la XE en essence, à savoir une P300 AWD. Auparavant sur la XE, le haut de gamme était un V6. Normes environnementales obligent, Jaguar a opéré un downsizing et a remplacé ce V6 par un 4 cylindres 2 litres turbo. La voiture y perd beaucoup en charme, pas forcément en performances parce que ce moteur marche très bien, est plein à tous les régimes, est bien relayé par une boîte auto à 8 rapports. Mais on y perd beaucoup en relief, en sonorité. Ça lisse le caractère de la XE et c’est vraiment dommage. Mais du coup les émissions de CO2 sont à partir de 167 g/km, ce qui abaisse le malus à un peu plus de 4000 €. C’est une somme qu’il faut ajouter au prix d’une P300 qui démarre aux alentours de 54000 €. Avec le malus et quelques options, on se retrouve avec une berline 4 cylindres essence aux alentours de 60000 €, ce qui paraît élevé, surtout qu’avec ce changement de moteur, la voiture perd de son charme : ce n’est pas vraiment une Jaguar puisqu’elle n’apporte pas grand-chose par rapport aux modèles allemands qui sont motorisés par des mécaniques équivalentes. A eux, on ne reproche pas ce manque de noblesse, mais d’une Jaguar, c’est plus embêtant. Malgré ce changement de motorisation, cette XE reste une berline globalement sympathique à conduire grâce à son châssis : c’est une voiture très équilibrée, bien suspendue aussi, avec un très bon compromis confort/comportement, et un comportement relativement dynamique avec cet équilibre naturel de propulsion, un train avant bien guidé et un essieu arrière qui a tendance à enrouler la courbe sans que ça devienne scabreux. En dehors de la mécanique, il y a un certain relief, un certain caractère qui se dégage de cette voiture.
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Entre galère et euphorie, les cyclistes sous la neige à Paris
21 novembre 2024 - leparisien