Essai BMW X6 (2019)

par AutoJournal

On a essayé une 3ème génération de X6. Le tout premier est sorti en 2008 et c’est une voiture qui, à la surprise générale, a bien fonctionné commercialement parlant puisqu’il s’en est vendu plus de 400000 dans le monde depuis 2008. Donc BMW ressort une 3ème génération, qui, comme les précédentes générations, est basée sur la plateforme du X5. Rappelons le concept : le X6 est un SUV coupé, donc sur une base de X5, une plateforme de X5 avec une ligne de pavillon fuyante. Par rapport à son frère X5, le X6 s’en distingue par son orientation : pour être cohérent avec la présentation, la voiture se veut plus sportive, plus dynamique. Et justement, c’est un SUV qui cherche constamment à échapper à sa condition de SUV. Le nôtre avait un gros moteur : c’était un X6 M50i avec un V8 biturbo 4,4 l de 530 ch, équipé d’une transmission intégrale, d’un différentiel arrière piloté et qui peut recevoir en option des barres anti-roulis actives, des roues arrière directrices. Bref, c’est une voiture qui cherche constamment à faire croire au conducteur que ce n’est pas un SUV, que c’est bien mieux que ça, que c’est presque une sportive. Malheureusement, le résultat n’est pas tout à fait là. C’est quand même une belle démonstration de la part de BMW : c’est une voiture dynamique, efficace, très performante (0 à 100 km/h en moins de 5 secondes), ça freine bien, ça tourne bien ; par rapport au poids de la voiture, qui dépasse les 2,3 tonnes, c’est assez incroyable, assez bluffant. C’est une vraie démonstration. Mais si on parle de plaisir de conduire, et pas seulement d’efficacité froide, le compte n’y est pas. Si vous vous offrez une Série 5 de la même puissance, vous vous ferez nettement plus plaisir qu’avec ce gros SUV qui fait 2 mètres de large, quasiment 5 mètres de long, qui ne peut pas échapper aux lois de la physique et qui finit forcément par s’écarter de sa trajectoire. Rien de dangereux, mais il n’offre pas le même feeling qu’une berline ou qu’un coupé. Ce SUV fait toujours partie des meilleurs SUV de la catégorie, mais depuis qu’il est apparu en 2008, le X6 s’est fait rejoindre par des Cayenne Coupé, Audi Q8. S’il est plus dynamique qu’une Audi, il l’est moins que la Porsche. Le X6 s’achète pour sa présentation, que ce soit à l’intérieur où il ressemble beaucoup au X5 ou à l’extérieur, où il s’en différencie pas sa ligne, son caractère trappu, affirmé. Les clients craqueront pour l’aspect spectaculaire de la voiture, mais au fil des générations, la différence de conduite avec un X5 tend à se réduire : on peut en déduire que le X5, de son côté, continue de progresser année après année. En parlant de présentation, le X6 va quand même assez loin quand on voit cette nouvelle option, qui en fera rire certains et en satisfera d’autres : la calandre illuminée. Contre 550 €, vous pouvez faire en sorte que vos gros haricots de calandre brillent dans la nuit…

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