1er essai Toyota RAV4 (2019)
par autoplus
Ce Rav4 est un tout nouveau modèle, d’ailleurs ça se voit à sa ligne : musclée, taillé à la serpe, un peu baroque, comme le C-HR finalement. C’est un véhicule qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui a une vraie personnalité. On le remarquera dans le paysage, c’est sûr. Toyota a définitivement renoncé au diesel et se concentre sur la mécanique hybride, c’est sa force, son identité. On retrouve un 2,5 l essence 4 cylindres à cycle Atkinson, un moteur doté d’un bon rendement en théorie car pour la consommation réelle, ce Rav4 reste un gros véhicule. On retrouve une mécanique hybride avec un variateur, un ensemble très doux à l’usage en ville, à basse vitesse, aucun à-coup quand on roule zen, parfait pour ne pas secouer ses passagers et rouler tranquille. Mais le variateur sous-entend que quand le moteur se met en route, qu’on a une grosse montée ou une grosse accélération, par exemple sur une bretelle de voie rapide, ça fait mouliner le moteur, et comme l’insonorisation n’a pas vraiment été améliorée, ça fait pas mal de bruit dans l’habitacle. On s’attendait à un peu mieux d’un nouveau modèle comme celui-ci et certains concurrents comme le CR-V hybride sont un peu plus silencieux quand même. Mais c’est l’affaire de quelques secondes, le temps d’accélérer. Après, à 80 % du temps, ça reste un véhicule agréable et silencieux. Pour la consommation par contre, on s’attendait à mieux. Certes, les conditions de l’essai n’étaient pas à son avantage puisqu’on était sur des petites routes de montagne avec le moteur thermique souvent sollicité : on avait du mal à descendre sous les 8 litres aux 100 km. On espère que sur les trajets plus tranquilles, en ville ou sur des départementales plates, on descendra sous les 7,5 litres. En ville, on note qu’il y a beaucoup de phases en tout électrique, plus qu’avant en tout cas, mais on est loin de l’agrément et de la consommation de la Prius. L’intérieur est moins spectaculaire que l’extérieur, heureusement diront certains, assez cossu avec une planche de bord plutôt jolie dans un matériau moussé de bonne facture. Par contre tous les plastiques des parties basses, comme d’habitude chez Toyota, sont noires, brillantes, sensibles aux rayures, et en plus pas très bien ajustées. Mais pour un véhicule à plus de 35000 €, voire 45000 € pour notre version toutes options, c’est un peu dur à avaler. En termes d’habitabilité, ce RAv4 est très spacieux, comme son prédécesseur. On a un grand coffre et beaucoup de place aux jambes à l’arrière. Les passagers sont plutôt bien installés, surtout sur la banquette avec dossier inclinable. C’est plus spacieux qu’un 5008, mais vu le gabarit, on aurait pu s’attendre à disposer de 7 places, or il n’est proposé qu’en 5 places.
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