Zyed et Bouna : les policiers relaxés, les familles effondrées
par Libération
L'audience s'est terminée dans une ambiance houleuse. Des cris d'une jeune femme sortant de la salle d'audience ont conclu la décision du tribunal correctionnel de Rennes. «Dix ans que des policiers se sentent au-dessus des lois», s'insurge-t-elle. Le tribunal correctionnel de Rennes a rendu son jugement lundi, optant pour la relaxe des deux policiers poursuivis dans l'affaire des deux jeunes, morts électrocutés dans un transformateur à Clichy-sous-Bois, pour non-assistance à personne en danger. Une décision condamnée par les familles des défunts ainsi que par leur avocat, Maître Jean-Pierre Mignard. Lors d'une conférence de presse, il assure qu'ils feront appel et «n'admettron[t] pas que dans des affaires comme celle-ci, on puisse ne pas prendre garde pour [leur] argumentation». Au terme de l'audience, le représentant des parties civiles, Maître Emmanuel Tordjman a également exprimé son désarroi face à la décision du tribunal : «On ne reconnaît même pas judiciairement les statuts de victimes» aux familles, déplore-t-il. «Je suis écoeuré et dégoûté», a déclaré, Adel, le frère de Zyed. «Il est mort pour rien», souligne-t-il, accablé. Gaye Traoré et Adel Benna, respectivement frères de Bouna et Zyed, appellent tous deux à l'injustice. «Tout à l'heure j'ai entendu "Zyed et Bouna, morts pour rien". Je n'espère pas», a conclu Samir Mihi, porte-parole de l'association «Aù-delà des mots».
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