Zimbabwe. Au moins trois morts lors des manifestations
par Kangai News
Une deuxième journée de grève générale affecte mardi 15 janvier le Zimbabwe, où les manifestants protestent contre la hausse des prix du carburant. L'opposition déplore la mort d'au mois trois individus ainsi que de nombreux blessés. L'accès à internet a été brouillé. Les manifestations au Zimbabwe auraient causé la mort d'au moins trois personnes, le mardi 15 janvier, a déclaré l'opposition. Affirmant par ailleurs que le nombre de blessés était conséquent. « Selon nos informations, deux personnes ont été tuées à Chitungwiza et une autre à Kadoma », a déclaré Jacob Mafume, porte-parole du Mouvement pour un changement démocratique. Ajoutant que « Beaucoup d'autres ont été blessées, certaines gravement ». L'accès à internet était brouillé mardi au Zimbabwe au lendemain d'une journée de manifestations meurtrières contre la hausse des prix du carburant décrétée par le gouvernement, a indiqué à l'AFP un opérateur téléphonique. « Les systèmes de télécommunications sont brouillés. Nous n'avons pas l'équipement pour le faire, donc devinez qui l'a fait », a-t-il déclaré sous couvert de l'anonymat, alors que de nombreux internautes se plaignaient mardi de ne plus avoir d'accès aux réseaux sociaux. L'autorité locale de régulation de l'internet a toutefois démenti tout blocage. « Je n'ai pas été informé d'un quelconque problème », a assuré son directeur général, Gift Machengele. « S'il y a un problème, je ne pense pas qu'il vienne de nous », a ajouté Gift Machengele. Tirs à balles réelles La police a également fait usage de gaz lacrymogènes mardi pour disperser des manifestants à Bulawayo, dans le sud du Zimbabwe, au deuxième jour d'une grève générale contre la hausse des prix des carburants décrétée par le gouvernement. Comme la veille, de nombreux manifestants ont envahi les rues de la deuxième ville du pays, considérée comme un fief de l'opposition au régime, et pillé des magasins en exigeant la démission du président Emmerson Mnangagwa. Les forces de l'ordre ont ouvert le feu à balle réelle lundi contre les protestataires, selon des ONG, et ces opérations ont « provoqué des pertes en vie humaine », a indiqué le ministre de la Sécurité Owen Ncube. Depuis près de vingt ans, le Zimbabwe traverse une grave crise économique et financière, étranglé par un manque criant de liquidités et une inflation galopante. Sa situation s'est encore aggravée ces derniers mois, provoquant des pénuries de nombreux produits de base, dont le pétrole.
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