Yanis Varoufakis, ce que pensent les Grecs de leur nouveau ministre des Finances
par parismatch
Depuis le 25 janvier dernier et la victoire de Syriza, le parti de la gauche radicale, aux élections grecques, on ne voit que lui, sa silhouette athlétique, son crâne rasé et son regard perçant. Yanis Varoufakis, élu député d’Athènes et nommé ministre des Finances de ce pays en grande difficulté économique, négocie d’arrache-pied un nouvel accord avec les bailleurs de fonds de la Grèce et tente de mettre fin aux mesures d’austérité qui ont créé selon lui « une crise humanitaire » dans son pays. Ce professeur d’économie de 53 ans n’a eu besoin que de quelques semaines pour se faire un nom en Europe. Il fascine ou il agace, c’est selon. Parfaitement anglophone – après une vingtaine d’années passées à étudier puis à enseigner en Grande-Bretagne et en Australie - et aussi à l’aise avec les mécanismes macroéconomiques que devant les caméras, Yanis Varoufakis a bousculé les très codifiées réunions des ministres des Finances de la zone euro, réussissant à exaspérer les partisans de la rigueur budgétaire. Dans les rues d’Athènes, un mois et demi après les élections, le gouvernement Tsipras n’a encore rien perdu de sa popularité, jusque dans les rangs des sympathisants de l’opposition. Oscillant entre espoir et résignation, plusieurs Grecs francophones décrivent, sur la place Syntagma et au pied de l’Acropole, ce nouveau ministre star.
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