Les enquêtes d’opinion dévoilent un début d’année en fanfare dans l’industrie. L’activité passée est jugée dynamique par les chefs d’entreprise et les perspectives personnelles de production sont en passe de retrouver leur niveau d’avant la crise. Or la réalité de l’industrie est encore éloignée de cette euphorie. En novembre, la production industrielle demeurait inférieure de plus de 11% à son pic de février 2008. Pire, l’industrie continue de détruire des emplois. Pourquoi alors un tel hiatus entre indicateurs de confiance et indices d’activité ? Il y a d’abord un effet rattrapage indéniable. La stabilisation puis le regain de l’activité ont été vécus comme une délivrance après une récession sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, la crise a fait des dégâts et a laminé une partie du tissu industriel. Autrement dit, les entreprises survivantes ont pris les marchés de celles qui ont disparu, d’où un sentiment de confiance individuelle alors que la situation de l’ensemble de l’industrie demeure encore très dégradée.
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