Xerfi Canal Aurélien Duthoit L'aéronautique face au défi chinois
par GroupeXerfi
A quand un Paris - Barcelone avec une compagnie low cost irlandaise... dans un avion low cost chinois? Pas pour demain, c'est une certitude. Bien sûr, le médiatique patron de Ryanair Michael O'Leary a signé un accord avec l'avionneur chinois COMAC. Une énième provocation pourrait-on dire, à destination du duopole Boeing et Airbus. Si les émergents et la Chine en particulier ont effectivement de grandes ambitions dans l'aéronautique, il est inutile pour autant d'y voir le symbole d'un monde qui décline et d'un autre qui émerge.L'aéronautique aujourd'hui, c'est encore et toujours l'affaire des pays développés. Regardons ce graphique sur les livraisons d'avions commerciaux en 2010. Boeing et Airbus concentrent à eux deux 80% du marché. Au-delà de cette domination des ventes, ils bénéficient surtout de décennies de relations commerciales avec les compagnies aériennes et des centaines de milliers d'heures de vols sur des modèles éprouvés. Il s'agit là d'avantages concurrentiels que personne, pas même la Chine, ne peut acheter.Inutile pour autant d'ignorer la lente mutation de l'aéronautique. D'autres acteurs se partagent en effet les 20% restants et opèrent sur des segments de niche comme les jets ou les avions de petite taille. Ainsi, la Russie a consolidé son industrie aéronautique pour créer UAC il y a quelques années, tandis que le Brésilien Embraer et le Canadien Bombardier sont au coude à coude pour les avions de transport régionaux. Aurélien DuthoitDirecteur d'études Xerfi GlobalD'après l'étude "World aircraft manufacturers " réalisée par Kathryn McFarland, Chargée d'études Xerfi Global.Plus d'infos sur notre étude : //www.xerfi.fr/etudes/1XMTR02.pdfwww.xerfi.frhttp://www.xerficanal.com/aurelien-duthoit-l-aeronautique-face-au-defi-chinois-179.html
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