Xerfi A. Mirlicourtois : une stratégie fiscale pour stimuler les entreprises françaises
par GroupeXerfi
L’évolution du business model de la France comparé à celui de l’Allemagne montre une grande convergence entre les deux pays au milieu des années 1990 avec une croissance reposant fortement sur la demande domestique et une contribution positive du commerce extérieur. La rupture date en fait du début des années 2000. L’Allemagne adopte alors un modèle axé sur l’offre domestique avec une contribution positive du commerce extérieur à la croissance du pays. De son côté, la France décide de privilégier la consommation, le commerce extérieur affichant une contribution négative. Pour répondre à son déficit chronique, l’Etat français s’endette perpétuellement. Ce qui n’a aucun sens en économie. On assiste aujourd’hui à un retour violent avec les excédents commerciaux de l’Allemagne et le déficit commercial de la France déficitaire. On observe également une convergence entre les deux pays avec un taux des prélèvements obligatoires (environ 42% du PIB en France et un peu plus de 40% en Allemagne). La grande différence réside en fait dans la répartition des efforts. Ceux-ci sont partagés à 50/50 entre les ménages et les entreprises en France tandis qu’en Allemagne, ce sont les ménages qui consentent les plus gros efforts en matière de prélèvements obligatoires. La différence de stratégie fiscale entre les deux pays se manifeste également à travers le taux de TVA adopté par chacun des deux pays. Quand celui de la France a gagné 1 point en 30 ans, celui de l’Allemagne a progressé de 5 points. Autre point de convergence : le niveau de la taxation du travail atteint environ 22% en France et en Allemagne. Mais là encore, la répartition des efforts est éloquente puisque les employeurs allemands paient le double des employeurs français. [...]Alexandre Mirlicourtois - Directeur des études de Xerfiwww.xerfi.frhttp://www.xerficanal.com/l-analyse-d-alexandre-mirlicourtois-184.html
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