Viols sur mineurs à Courbevoie: Une enquête pour non dénonciation ouverte par la justice.

par Ça Zap - Zapping TV

Viols sur mineurs à Courbevoie: Une enquête pour non dénonciation ouverte par la justice. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire pour non-dénonciation après la mise en examen d'un animateur périscolaire de Courbevoie pour viols et agressions sexuelles sur seize enfants... Face au juge, Édouard. de B. a admis avoir été « surpris » qu'on le « remette sur un travail avec des enfants » au regard des faits passés. « Mes parents disaient que c'était une erreur... » Arrêté le 21 octobre 2015, cet animateur périscolaire de Courbevoie (Hauts-de-Seine) a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur seize enfants âgés de 5 à 8 ans. Des faits qu'il a reconnus dès sa garde à vue et qui ont conduit le parquet de Nanterre à requérir, le 26 novembre, son renvoi devant une cour d'assises. Selon nos informations, le parquet a également décidé, fin octobre, d'ouvrir une enquête préliminaire pour « non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs à l'autorité judiciaire ». Elle vise à déterminer si les agissements de cet animateur n'auraient pas pu être signalés à la justice plus tôt qu'en 2015. Et éviter ainsi qu'il ne fasse plus de victimes. Suspendu quatre mois puis affecté dans une autre école En se plongeant dans son dossier administratif, les enquêteurs ont en effet découvert qu'il avait été mis en cause par un premier enfant dès le mois de décembre 2012, puis par un autre en août 2013. A l'époque, Édouard de B., souffrant d'une légère déficience mentale, s'occupe des petits d'une école avant et après la classe ainsi que sur le temps de la cantine. Alertée par ces signalements internes, la mairie de Courbevoie qui l'emploie au sein d'une structure baptisée Vacances Animation Loisirs (VAL) décide, le 4 septembre 2013, de le suspendre pour une durée de quatre mois. Et l'autorise finalement à reprendre son activité professionnelle, le 6 janvier 2014 dans une autre école de la ville, sans qu'aucune sanction administrative ou disciplinaire ne lui soit infligée. La directrice admet n'avoir pas assuré une gestion efficace du dossier Dans cette affaire, les responsables du VAL se sont toujours défendus en expliquant avoir saisi la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS), son autorité de tutelle, du cas d'Édouard de B. La DDCS l'a admis mais a aussi précisé aux enquêteurs avoir ordonné la mise en place d'un « protocole de surveillance » de l'animateur pendant six mois. Interrogé par le juge, celui-ci a confirmé que la directrice du VAL l'avait prévenu qu'elle allait regarder comment il se comportait avec les enfants. « Je pensais qu'il y allait avoir un point de temps en temps, peut-être tous les mois mais il n'y en a pas eu... », a-t-il expliqué. Lors de l'instruction, la directrice a, effectivement, avoué « n'avoir pas assuré une gestion efficace du dossier ». Un procès en 2018 et une enquête en cours Dans cet embrouillamini administratif où chacun se rejette la faute et personne ne prévient la police, Édouard de B. a donc récidivé dans les toilettes et le gymnase de l'école où il était en poste. Une fois arrêté, il a indiqué qu'il avait « envie de se faire soigner » et avait besoin « qu'on l'aide ». Son procès pourrait avoir lieu en 2018. Cela ne mettra pas fin aux investigations de la Brigade territoriale de protection des familles des Hauts-de-Seine (BTPF) visant à comprendre pourquoi personne ne l'a dénoncé plus tôt.

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