Viols de Mazan : un Maubeugeois reconnaît avoir violé Gisèle Pélicot
par La Voix du Nord
Quentin, 34 ans, originaire de Maubeuge, figure parmi les 14 accusés sur 51 ayant reconnu les accusations de viol contre Gisèle Pélicot lors de l’ouverture du procès de Mazan, le 2 septembre. Le jeune homme, à la carrure imposante et à l’époque en couple, avait pris contact avec Dominique Pélicot en novembre 2019 via le site Coco.fr. Il s’était ensuite rendu à son domicile de Mazan (Vaucluse) pour y agresser sexuellement, ensemble, Gisèle Pélicot, préalablement droguée aux anxiolytiques par son ex-mari. Il avait déclaré à la psychologue s’être rendu compte que Gisèle Pélicot était sédatée mais n’avoir réalisé qu’il avait commis un viol « qu’en rentrant à son véhicule ». Interrogé par l’expert psychiatre après son arrestation, le jeune homme avait raconté que Dominique Pélicot lui avait « vendu ça comme un fantasme de couple » et lui avait proposé « un créneau ». Il avait ensuite affirmé s’attendre à être interpellé. « J’étais pas serein dans ma vie de tous les jours. J’ai joué, j’ai perdu », avait-il lâché à l’expert. Après avoir obtenu son brevet, il s’est orienté vers une filière professionnelle avant de devenir policier de 2010 à 2015. Il avait démissionné pour devenir agent de sécurité privé jusqu’en 2017 puis surveillant pénitentiaire. Il a été affecté à la maison d’arrêt de Meaux et du Pontet-Avignon. Des métiers tous liés à la sécurité qu’il a justifiés auprès de l’expert psychiatre par une volonté d’éviter la routine. « Je voulais me lever chaque jour et avoir affaire à des éléments aléatoires, du nouveau », a-t-il dit. Incarcéré dans le sud de la France en mars 2021, il est revenu chez ses parents à Maubeuge après une liberté sous contrôle judiciaire en septembre 2022. Quentin est aujourd’hui ambulancier.
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