«Violente» ou «irréaliste» : la publication du décret décriée par les opposants à la réforme du collège
par Libération
La grève des enseignants n'a pas suffit. Le gouvernement n'a pas cédé. Le décret sur la réforme du collège a été publié mercredi au Journal Officiel, entraînant aussitôt les foudres des opposants à ce texte. A commencer par celle du président du Modem François Bayrou, qui appelle les Français à manifester. Le chef du groupe UMP à l'Assemblée nationale Christian Jacob a dénoncé une «décision extrêmement brutale et violente». «La violence, c'est celle du Premier ministre qui décide de faire sortir ce décret. La violence c'est l'arme des faibles», a-t-il martelé sur LCI. «Ils refusent le débat.» Bruno Le Maire, à l'origine d'un appel contre la réforme du collège, estime qu'il aurait été «sage» de remettre «cette réforme sur la table». «Pour le moment, tout ce que nous recevons de la part du gouvernement, c'est du mépris», s'est-il indigné. Un avis partagé par le député UMP Thierry Solère. Il souhaite «un vrai débat entre Bruno Le Maire et le gouvernement» : «On ne peut plus continuer à réformer en France en braquant les gens et en passant en force.» Pour François Fillon, député de Paris, «il y a un passage en force» de la réforme du collège par le gouvernement. «Il faut que la communauté éducative trouve les moyens de réagir à ce passage en force». Toutefois, il ne rejoint pas François Bayrou sur l'appel à manifester. «Je considère que le rôle des hommes politiques [...] ce n'est pas d'aller manifester», a-t-il assuré. «Le gouvernement se moque des manifestants, il ne tient aucun compte des syndicats», a constaté Gilbert Collard. Le député du Gard considère que «passer en force ne veut pas dire pour autant rentrer dans les esprits». «Madame Najat Vallaud-Belkacem pourra continuer à avoir son sourire aigu mais ce n'est pas pour autant que les enseignants vont se plier à ce texte, qui est complètement aberrant.»
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