Violences contre des Roms après des rumeurs. Trois comparutions immédiates à Bobigny

par Kangai News

Visés par de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux, des Roms ont été agressés lundi 25 mars. Ce mercredi, trois personnes ont été jugées en comparution immédiate à Bobigny. Le gouvernement évoque des « dérives inacceptables ». Trois adultes vont être jugés en comparution immédiate mercredi à Bobigny après des violences lundi soir contre des Roms, désignés par des rumeurs sur les réseaux sociaux comme étant à l'origine d'enlèvements d'enfants, a-t-on appris auprès du parquet. Un mineur va de son côté être présenté à un juge des enfants. Dix-neuf personnes (17 majeurs et deux mineurs) avaient été placées en garde à vue « pour des faits de violences volontaires, dégradations par incendie et participation avec arme à un attroupement survenus dans la soirée du 25 mars », selon un communiqué mardi du parquet de Bobigny. Ces violences faisaient suite à la multiplication sur les réseaux sociaux de messages alarmants évoquant des tentatives d'enlèvements d'enfants ou adolescents par des personnes circulant en camionnette dans plusieurs communes d'Ile-de-France, notamment dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis. Lundi soir vers 20 h une vingtaine de personnes avaient essayé de s'introduire dans un pavillon à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avant que des Roms qui occupaient ce logement ne se réfugient dans un magasin de bricolage. Puis vers 21 h, à Bobigny, une cinquantaine de personnes armées de couteaux et de bâtons s'en étaient prises à des Roms installés au bord d'une route nationale. Des camionnettes ont été incendiées et d'autres rixes avaient éclaté plus tard dans la soirée à Bobigny.

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