VIDÉO. Viols de Mazan : le procès de Dominique Pelicot est aussi celui de la soumission chimique

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Le procès des viols de Mazan, où 51 hommes sont accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot alors qu’elle était droguée par son mari, lève le voile sur la notion de soumission chimique, dont le nombre de signalement est en hausse exponentielle. On vous explique. Des faits sordides étalés sur dix ans, 51 accusés dont 18 dans le box des détenus, jusqu’à 20 ans de prison encourus… C’est un procès tentaculaire, autant attendu que redouté à cause de la cruauté des faits, qui est aussi le procès de la soumission chimique. En fait, cette notion est d’abord scientifique. Elle désigne, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), l’administration, à des fins criminelles ou délictuelles, de substances psychoactives à l’insu de la victime, ou sous la menace.Dans le cadre du procès de Mazan, le mari de Gisèle Pelicot lui administrait de puissants somnifères et anxiolytiques, afin d’inhiber son système nerveux central. Mais d’autres substances peuvent être utilisées, comme la MDMA, ou le GHB.Un nombre de signalement en hausse exponentielleChaque année, le Centre d’addictovigilance de Paris publie un rapport recensant les cas d’agressions facilitées par les substances en France. Un constat : le nombre de signalement suspect est en hausse exponentielle, depuis la libération de la parole sur les violences sexuelles et sexistes.Mais, selon Leila Chaouachi, experte rapporteuse de l’enquête sur le phénomène, « la soumission chimique a toujours existé. » Elle a d’abord été mise en lumière par la professeure Jacqueline Jouglard sur des cas de soumission médicamenteuse d’enfants dans le cadre intrafamilial.« L’image qu’on a de la soumission chimique, c’est la jeune femme droguée dans un établissement festif, explique Leila Chaouachi. Mais la sphère privée est en tête des cas de soumission chimique tous les ans. La sphère intrafamiliale est particulièrement concernée. »Une audience publiqueRécemment, la députée Sandrine Josso (MoDem) a accusé le sénateur Joël Guerriau, qu’elle considérait comme un ami, de l’avoir droguée avec de l’ecstasy.L’élu a depuis été mis en examen en novembre 2023 pour « adminis

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