VIDEO. Véronique Derouin, illustratrice jeunesse
par Ouest France
Toujours investie dans l’animation culturelle, la jeune illustratrice nazairienne développe depuis quelques années un projet personnel en créant des cartes, posters, magnets, jeux de société…Au premier regard sur ses dessins, on l’imagine volontiers illustrer une édition du Petit Prince. « J’adorerais, sourit Véronique Derouin, qui prend l’observation avec autant d’amusement que d’humilité, c’est un de mes livres préférés. » Jamais simple de mettre en mots une expression artistique : « figuratif, poétique, c’est ce que me disent les gens », remarque la jeune illustratrice jeunesse, en faisant défiler quelques-unes de ses créations. A 35 ans, cette Nazairienne de naissance, rentrée au « pays » après plusieurs expériences professionnelles où elle a marié dessin et animation culturelle, développe sa petite entreprise. « J’ai commencé par dessiner des cartes postales, puis j’ai décliné mes illustrations en petits posters, en carnet, en jeux de société, sous forme de petites cartes carrées à associer par paire, conditionnées dans un sachet à colorier. » En parallèle, elle illustre également des livres. Elle en a cosigné trois avec Mamadou Sall, le conteur d’origine mauritanienne. « Ce sont des rencontres, du réseau », un travail de notoriété qu’elle pratique en exposant son travail sur les marchés de Noël. Il en naît aussi des créations à la demande. Voir aussi la vidéo avec Frédéric Lebeau, artiste créateurDes œuvres de papier toujours sur papierÀ sa table de travail, « mon chat sur les genoux parfois », naissent des œuvres de papier, toujours sur papier. « L’ordinateur, c’est l’ultime étape quand je scanne avant impression. Je retouche les couleurs à la rigueur, j’efface une tache malencontreuse, mais c’est tout », sourit Véronique. Papier, crayon, crayons de couleurs, peinture acrylique, elle ne se voit pas dessiner autrement qu’en se coltinant la matière, les mélanges. Dans le même esprit, quand elle anime un atelier dessin, dans une école, comme à domicile, pour l’anniversaire d’un enfant, elle aime faire découvrir la peinture végétale, la fabrication du papier… De l’École de l’image à Nantes, après son bac, elle a retenu « son côté expérimental. Il y avait de la théorie bien sûr, mais on n’était pas formaté. Cela laissait une bonne part à la créativité. » Cela lui allait d’autant mieux que le dessin la poursuit depuis toute petite. « On était manuel à la maison, toujours à bricoler. » « On dit tellement de choses avec un dessin » À la fin de ses études de graphisme, elle aurait pu travailler en agence de com, « en fait je suis parti au Mali travailler pour une association qui s’occupait d’enfants de la rue à Bamako. J’animais des activités manuelles avec les enfants ». Rentrée en France, elle a approfondi cette appétence pour le social en se formant à l’ animation culturelle, pour des enfants placés à Paris, pour une structure de quartier qui luttait contre l’illettrisme, à Nice, pour des déficients visuels, à Nantes. Ces expériences l’ont nourrie et l’ont ramenée vers l’illustration en indépendante. Ce qui ne l’empêche pas de se former à l’art-thérapie. « Je continuerai très certainement à y pratiquer le dessin. On dit tellement de choses avec un dessin sans être jugé. » Le Petit prince le disait déjà : « c’est vraiment utile puisque c’est joli. » Contact. véroniquederouin.fr ou www.facebook.com/veroniquederouin.illustratricejeunesse/
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