VIDÉO. Vendée Globe. Yannick Bestaven : « Je rêvais de venir à Ushuaïa, mais pas comme ça… »
par Voiles et Voiliers public
Un petit détour en Patagonie, et plus précisément en Terre de Feu, avec ces images de l'arrivée de Yannick Bestaven au ponton d'Ushuaïa. Vainqueur de la dernière édition du Vendée Globe (2020-2021) et concurrent malheureux de celle-ci, contraint cette fois à l'abandon suite à des problèmes de barre mais aussi de structure… À son arrivée hier lundi 30 décembre, souriant malgré la terrible fatigue et la formidable déception, le marin a livré quelques détails concernant ses ennuis techniques. Retrouvez ici la cartographie du Vendée GlobeIl est donc arrivé à bon port, ce lundi 30 décembre à 17h30 heure locale (21h30 heure française), et finalement c'est l'essentiel, car son bateau souffrait bien de diverses avaries assez lourdes. « Naviguer en bon marin veut aussi dire pendre les bonnes décisions et les bonnes décisions c'est celles qui font qu'il n'y aura pas des secours qui viendront me chercher en mer. »Yannick nous donne aussi quelques précisions techniques concernant ses problèmes de barre… qu'il traînait quasiment depuis le début de la course !« L'avarie de barre c'était compliqué parce que j'ai bien vu que j'avais pas les moyens de réparer par moi-même ; bon après il y a mon système en textile que j'ai fait et qui a bien fonctionné puisque je suis arrivé à faire 600 milles comme ça mais je pense que c'était pas très sérieux de remonter deux océans Atlantique avec ce système. Mais c'est surtout la partie composite qui m'a le plus interrogé. Le système de barre j'ai réussi à trouver une solution, je sais pas si c'était fiable sur la longue durée, mais avec le composite en plus, ça faisait deux gros problèmes, avec trop de doutes sur plein de choses, qui m'ont fait faire ce choix-là. C'est vrai que tout ça m'a un peu cassé les pattes. Mais si je m'arrête c'est surtout parce que je sens que techniquement il y a peut-être un problème de sécurité pour le bateau, et pour moi avec, et puis je pense qu'il faut pas s'obstiner quand il y a des soucis comme ça.Il y a beaucoup de choses dont je ne parle pas parce que le problème des safrans, avec la barre, c'est depuis les Açores que je suis embêté. Et j'ai fait quand même les trois quarts du tour, ou les deux tiers, avec ce problème-là qui n'a fait que s'amplifier, je pense que c'est pour ça d'ailleurs que la mèche centrale a cassé. Ce qui est sûr c'est que le jeu a commencé là ; il n'a fait que s'amplifier et il m'a plutôt gêné à certains moments notamment quand il fallait aller vite dans l'Atlantique Sud. Voilà, c'est comme ça, mais je pensais que ça allait le faire jusqu'au bout… »« J'ai eu beaucoup de pot parce que je me suis endormi au milieu des îles »Très fatigué – on le comprend – après une telle épreuve, le skipper de l'Imoca
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