VIDÉO. Vendée Globe : « Pas le droit à l'erreur », le leader Charlie Dalin explique sa stratégie
par Ouest France
En tête du Vendée Globe ce jeudi 5 décembre, Charlie Dalin pourrait encore accroître son avance sur ses concurrents s'il réussit son pari risqué face à la forte dépression australe auxquels les skippers en tête font face au large des îles Kerguélen. Leader du Vendée Globe, Charlie Dalin a opté pour une stratégie risquée face à une violente dépression australe au large des îles Kerguélen. Alors que la majorité des skippers ont fait le choix de gérer la dépression sur son extérieur, où les vents sont potentiellement moins forts et la mer moins creuse, quitte à perdre du terrain, lui et son dauphin Sébastien Simon ont pris le chemin le plus court. « Une navigation sur le fil du rasoir »Leur idée : rester le plus longtemps possible devant la dépression australe avec des vents forts, de travers, mais une mer qui dans un premier temps reste praticable (2 à 3 m de creux). Puis se laisser rattraper par le phénomène et être happé par son centre, où le vent se calme considérablement, avant d’être rejoint par l’arrière de la dépression avec ses vents encore plus forts et sa mer encore plus forte.LIRE AUSSI. Vendée Globe. L’option à hauts risques de Charlie Dalin et Sébastien Simon« La nuit a été instable avec des rafales à plus de 30 nœuds. Il a fallu gérer les hauts fonds des Kerguélen, explique le skipper à bord de son bateau Macif Santé Prévoyance. Je suis plus rapide que mes routages, c'est cool. Il y a un peu de mer, mais ce n'est pas la catastophe. Tout va bien. »Charlie Dalin sait néanmoins que son pari est encore loin d'être gagné. « On est loin du compte, il faut que ça tienne encore plus de 24 heures. Il faut que j'arrive à rester devant, puis me faire rattraper par le vent fort qui sera beaucoup moins fort parce que la dépression aura perdu en intensité. Je vais me faire secouer mais beaucoup moins que si je me faisais rattraper maintenant. C'est pour ça que je cavale, je cavale... Je sais que chaque mètre gagné vers l'est signifie moins de mer et moins de vent quand je me ferai rattraper. Je fais la course avec la dépression. »« Tout se joue à pas grand-chose, il ne faut pas de contre-temps, pas de problème technique, est-il conscient. C'est une navigation sur le fil du rasoir, il n'y a pas le droit à l'erreur. »
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