VIDÉO. Vendanges : une belle récolte malgré les pluies pour les P'tits vignerons
par Le Maine Libre
L'association des P'tits vignerons du coteau de Juigné (Sarthe) a récolté le samedi 19 octobre plus de 200 litres de jus de raisin pour ses troisièmes vendanges, anticipées à cause des pluies. Ils étaient sur le coteau tôt ce matin, les P'tits Vignerons de Juigné, pour récolter les belles grappes de leur six cents pieds de vigne. Du chenin (blanc) et du pineau d'Aunis (ou chenin noir), et quelques pieds de raisin de table. Il fallait les ramasser sans tarder, et un peu en avance sur le calendrier habituel car les fortes pluies des dernières semaines commençaient à faire pourrir les fruits. « Mais c'est de la pourriture noble et elle est intégrée au jus », précise Anthony Fourneau, le spécialiste de l'association, issu d'une famille de viticulteurs.Broyeur et pressoirDès 9 h 30, l'équipée quitte le coteau à l'entrée du village pour se rendre de l'autre côté, à la ferme de la Coudre, chez Nicolas Tessé. Là-bas attendent un broyeur et un pressoir, prêtés pour la journée. Une dizaine de portoirs (des seaux et des poubelles) ont recueilli environ 60 kg de grappes. Elles sont broyées puis pressées et transvasées dans une cuve de mille litres. Anthony Fourneau procède ensuite à "la pesée" : il mesure le taux de sucre à l'aide de son mustimètre. Cela lui permet d'évaluer le taux d'alcool probable dans le futur vin. Cette cuvée-là devrait se situer entre 10 et 11 degrés. A la base du pressoir s'est formé "le gâteau", une masse compacte de grains qui contiennent encore du jus. « C'est du marc, que nous allons presser une seconde fois ». A la fin de l'opération, les viticulteurs amateurs se retrouvent avec plus de 200 litres alors qu'ils s'attendaient à beaucoup moins, étant donnée leur récolte. « Avec les pluies, les fruits étaient gros et gorgés en jus », estime Anthony Fourneau.Pour leur première récolte il y a deux ans, les P'tits vignerons avaient mis 100 litres en cuve. L'an dernier, 200 litres. Ils font donc encore mieux cette année, malgré la météo humide. Reste à bien refermer la cuve. Anthony Fourneau et Christophe Touchet, secrétaire de l'association, gonflent une chambre à air autour du couvercle. Ce joint doit être bien étanche. « L'an dernier, il avait lâché, l'air était entré et le vin s'était oxydé ». Résultat : un goût plutôt acide.Un jus l'année prochaineLa cuvée 2024 s'annonce pas mal. On l'imagine déjà avec saucissons et rillettes, à la bonne franquette, comme la boivent les P'tits vignerons. Chaque adhérent recevra une bouteille à
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