VIDEO. Validation et promulgation de la réforme des retraites: 64 ans, difficile à digérer pour les Français
par Ouest France
Les Français ont appris samedi 15 avril au matin, que la loiri portant sur la réforme des retraites, qui avait été validée vendredi par le Conseil Constitutionnel, a été promulguée dans la nuit par Emmanuel Macron. Comment les Français vivent-ils cette décision? Reportage dans les rues de Paris, samedi matin.Mickael, 40 ans, éducatrice spécialisée, ne comprend pas le report à 64 ans de l'âge du départ en retraite. "Je suis française, mais d'origine ivoirienne donc moi, de toute façon, arriver à un moment, je vais rentrer dans mon pays, mais même si je ne rentre pas, mes enfants sont nés ici, donc je n’aimerais pas que mes enfants travaillent jusqu'à 64 ans, ça fait trop. À quel moment tu profites de ta retraite, au fait ? Voilà c'est ça, tu ne vas pas travailler toute ta vie. Le temps de profiter de ta retraite, tu meurs."Marion, 31 ans, est fataliste: "Evidemment je serai une des personnes qui sera impactée. Mais en effet, vu que je n'ai que 31 ans aujourd'hui, c'est dans un futur lointain et je m'attends à ce qu'il y ait encore des réformes additionnelles d'ici là". Une crise politique de confiancePour Françoise, 70 ans, retraitée, "le Conseil constitutionnel, ia fait son travail, il a jugé selon le droit" . Mais, dit-elle, "la promulgation, c'est peut-être un peu rapide, d'autant que, compte tenu des mouvements sociaux, il faudrait peut-être différer un peu. Pour le reste, c'est une loi, il y avait peut-être plus urgent à faire qu'une loi sur les retraites. " Qu'elle soit bonne ou mauvaise, pour Laurent Caron, juriste, ce sont les conséquences politiques qu'il faut craindre. " C'est une réforme qui... qui crée un peu une crise politique de confiance et qui est en train d'ouvrir la voie de partis extrémistes qui attendent leur tour. Donc finalement, je pense que cette réforme, qu'elle soit bonne ou pas bonne, il fallait la différer et surtout pas la promulguer parce que l'effet de rebond va être terrible d'un point de vue politique. Et je pense que c'est bien au-delà de l'intérêt d'une réforme réussie des retraites, quoi qu'il en soit."
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