VIDÉO. Une semaine après les inondations, 3 300 morts et une région dévastée
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Le bilan reste provisoire et pourrait encore s'alourdir au vu du très grand nombre de disparus. Les recherches sont toujours en cours, dans la ville mais aussi sur la côte. La ville de Derna est toujours sous les décombres et les habitants sous le choc. Chez Abdel Moneim Awad Al-Cheikh, l'eau a arraché les portes et s'est propagée partout. « Nous étions au cinquième étage avec mon voisin, mon neveu. Nous avons mis une échelle en bois et sommes montés sur le deuxième toit où nous sommes restés jusqu'à l'aube. Nous avons attendu jusqu'à l'aube que des volontaires viennent nous secourir. L'un d'entre eux a perdu toute sa famille. » Aujourd'hui, le sol de sa maison, au premier étage, est recouvert d'une épaisse couche de terre sèche, les fenêtres sont dévastées, des pans de murs fissurés ou détruits. Il y vivait avec sa femme. Ses deux fils occupent, avec leurs familles, les autres étages de l'immeuble. « Vous pouvez voir avec vos yeux que tout a disparu. Dieu merci, rien n'est arrivé à ma famille. »Les équipes de secours libyennes et étrangères retrouvent des corps chaque jour, mais les recherches sont rendues difficiles par les tonnes de boue qui ont recouvert une partie de la ville. L'Onu craint aussi une propagation de maladies dans la ville, notamment par l'eau contaminée et le manque d'hygiène.
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