VIDÉO. Une baignade pour "couler" le projet de thalasso de Larmor-Plage
par Ouest France
« Il est temps à nouveau, oh temps à nouveau, d’aller couler la thalasso. Il est temps à nouveau, oh temps, à nouveau, de se jeter à l’eau ! » C’est sur l’air et les paroles légèrement modifiées de la chanson culte de Jean-Louis Aubert que les opposants au projet de centre de thalassothérapie à Larmor-Plage se sont jetés à l’eau au terme d’une journée festive sur la plage de Kerguelen.Un centre de 130 chambresC’est ici que la mairie et le groupe baulois Relais Thalasso ont prévu de construire un complexe comprenant un centre de thalassothérapie de 3 500 m² avec trois piscines d’eau de mer, un hôtel 4 étoiles de 130 chambres, deux restaurants et des espaces de réception, le tout à 300 mètres de la mer. Pour le collectif puisque comme dans la chanson « de monde meilleur on ne parle plus », « il est temps d’informer la population sur l’impact d’un tel projet dans une agglomération où les terres agricoles se font de plus en plus rares, tout comme l’eau ».Contre la gentrification de la côteAvant de se jeter à l’eau, le collectif Stop thalasso, qui rassemble une quinzaine de collectifs, associations, syndicats et parti (Les Soulèvements de la Terre, Extinction Rébellion, EELV, LFI, etc.), avait organisé des balades naturalistes et des prises de paroles dans lesquelles pointaient de l’inquiétude et de la colère malgré le caractère festif de la manifestation. « On parle de pression sur les ressources en terres, en eau et en énergie, de gaz à effet de serre à l’origine du dérèglement climatique, de l’impact sur la biodiversité », énumère Olivier, un porte-parole du collectif. Au mégaphone, les représentants de syndicats et collectifs y ajoutent la gentrification de la côte, la bétonisation à outrance, la promotion d’un tourisme de plus en plus haut de gamme, la privatisation de terres agricoles et la mutualisation des nuisances pour les locaux. « Le littoral est notre bien à tous, nous allons le défendre », ont crié, les pieds dans l’eau, les opposants au projet qu’ils comptent bien faire couler.
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