Le pas sûr et la tête haute, les sonneurs ont défié le ciel bas pour le plus grand bonheur des spectateurs, nombreux, massés le long des quais de l’Odet, à Quimper (Finistère), ce dimanche 23 juillet 2023. Une foule, dense, comme rarement vue de mémoire de festivalier au Cornouaille.
Les anciens aux avant-postes
Le grand défilé du centenaire, exceptionnellement gratuit et de passage quelques dizaines de minutes avant, avait largement participé à attirer les curieux. Il aura fallu s’armer de patience, décalage de l’élection de la reine oblige, pour voir le triomphe. Hors de question de perdre sa précieuse place pour autant. Les sonneurs étaient nombreux pour fêter dignement le centenaire du Cornouaille.
Afin d’harmoniser la marche, ils ont été divisés en trois groupes, avec les danseurs juste derrière. Mais le premier d’entre eux, c’était le bagad Ar Re Goz. Il ne pouvait en être autrement. Ce collectif d’anciens sonneurs fêtera ses 50 ans en septembre. Le festival l’a laissé ouvrir le triomphe, lui qui n’avait pas eu cet honneur « depuis dix ans », révèle Michel Bescou, vingt-trois ans de biniou au compteur au sein du bagad.
La reine et les demoiselles d'honneurCe ne fut pas la seule tradition bousculée. Ils ont remplacé le sacro-saint Fanch Menez par un dynamique Bale Rouanez Kerne, soit la marche des reines de Cornouaille.
Accompagnée de ses dauphines (Pauline Hémon et Pauline Biard), Anna Robert suivait quelques mètres derrière, pour le plus grand plaisir des spectateurs. La reine du centenaire méritait bien ce triomphe.
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