VIDÉO. « Un instrument incroyable » : des concerts au chapeau pour sauver l’orgue de Saint-Thomas

Des musiciens jouent bénévolement lors des « concerts du marché » les mercredis en août 2024, à La Flèche. L’orgue devrait bientôt être restauré, un appel d’offres doit aboutir en automne. Le son d’une flûte traversière s’élève sous les voûtes de l’église Saint-Thomas. Élodie Verdier, professeur à Baugeois Vallée, répète en duo avec l’enseignant de guitare à l’école municipale de musique de La Flèche, Alexandre Luquet. Ils donnent le premier « concert du marché » de l’année, ce mercredi midi. Pour l’association Orgues en pays fléchois, ils contribuent à leur manière au projet de restauration de l’orgue de cette église. Daté du XIXe siècle, il est en mauvais état. Une rénovation par un facteur permettrait de le rendre utilisable. D’ici là, des musiciens se produisent depuis 2016 au profit du monument. Le projet dure, et pour cause : avant l’établissement des devis, dont le montant n’a pas encore été rendu public, l’association estimait le chantier à 380 000 €… Les recettes des concerts (au chapeau) représentent une part symbolique du budget. Les fonds proviennent principalement de subventions et de mécénat. « L’association a provisionné 85 000 €, la mairie s’est également engagée » selon le président d’Orgues en Pays fléchois Jacques Baguenier. La municipalité confirme : « La mairie porte le marché de rénovation et est accompagnée techniquement par l’association […]. Par ailleurs, l’association s’est engagée à lever des fonds. Dans le même temps, la mairie sollicite également des subventions auprès d’autres financeurs avec qui les discussions sont en cours. »Des facteurs d’instruments ont rédigé les devis lors d’un appel d’offres lancé en automne 2023. La mairie a prévu de choisir un artisan à la rentrée de septembre, « sous réserve de l’analyse de ces offres » précise la collectivité. Par la suite, deux années devraient s’écouler entre le début et la fin du chantier.Hâte que l’orgue sonne enfin Alexandre Luquet a hâte que l’orgue sonne enfin. « Cela permettrait de proposer des collaborations avec l’école de musique : nous n’avons pas de classe d’orgue… Nous avons un orgue magnifique. Il peut émettre des sons très différents, qui ressemblent pour certains à la voix humaine, d’autres à des trompettes… » À l’orgue, on peut jouer des morceaux extrêmement variés, avec deux claviers pour les mains et un troisième actionné avec les pieds. « Le répertoire d’œuvres écrites pour cet instrument est dense, très riche. » Une fois restauré, l’orgue permettra aux visiteurs d’écouter de la musique sacrée ou non, d’après Élodie Verdier. « L’orgue touche notre fibre sensible, que l’on soit croyant ou non. Même ceux qui ne vont pas prier seront touchés par la