VIDEO. Un "hôpital" pour bébés phoques en Normandie
par Ouest France
Connu pour son chêne millénaire, la petite commune d'Allouville-Bellefosse est aussi très prisée de la faune sauvage. Au Chêne, association vieille de 43 ans qui tire son nom du fameux arbre, "2 500 à 3 000" pensionnaires "en péril" sont reçus chaque année. Des mammifères de tout poil : hérissons, renards, belettes... Des oiseaux de tout type : faucons, chouettes, buses, pigeons, goélands... Mais aussi des phoques.Des phoques de deux types : "Veaux marins et phoques gris", détaille Alain Beaufils, le "futur ex" directeur de ce centre de sauvegarde, qui voit poindre à l'horizon 2024 une retraite bien méritée après quarante ans de maison. Issus des baies normandes (Mont-Saint-Michel, Veys, Seine, estuaire de l'Orne), mais aussi de la baie de Somme, ces phoques sont transférés en moyenne par vingtaine chaque année dans ce petit hectare de verdure tenu par dix salariés et de nombreux bénévoles.En cet hiver - pardon, en cet automne 2023 aux températures déjà froides -, on est tombé sur un os : le petit Cubitus est le seul phoque pensionnaire du Chêne, ce jeudi 30 novembre. "Il a deux mois et demi environ", estime Fanny Jouet, sa soigneuse, en préparant un repas de "quatre kilos de harengs" congelés. Direction la petite piscine, où on assiste au festin, gobé en quelques minutes seulement, de cette petite boule de poils soignée pour diverses infections et menus traumatismes."Accueillir, soigner, relâcher"Cubitus ? Quel drôle de nom. "On s'amuse à trouver des noms à thème, sourient Fanny Jouet et Gersandre Lemarchand, chargée de la communication. En ce moment, c'est les os". Précédemment, le thème de la danse a valu à d'autres de se faire prénommer Salsa ou Pogo, celui de la danse de se faire appeler Farfale ou Lasagne.Plus sérieusement, l'oeuvre du Chêne se résume en trois mots : "Accueilir, soigner, relâcher", résume Gersandre Lemarchand. Les équipes prennent soin d'accoutumer le moins possible leurs hôtes à la compagnie humaine. Un principe fort afin qu'il retrouvent leurs marques, une fois de retour dans leur milieu naturel.
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