VIDÉO. Un chantier hors norme sur le périphérique nantais
par Presse Océan
Lancé cet été 2021, le chantier de réaménagement de la porte de Gesvres, dernier verrou du périphérique nantais, avance dans les temps. Livraison prévue à l’été 2024.Près de 48 millions d’euros, trois ans de travaux, des centaines de milliers de mètres cubes de terre déplacés, deux ponts à démolir, trois nouveaux à construire, deux nouvelles voies de liaison à créer : c’est un chantier hors norme qui a débuté en juin 2021, au niveau de la porte de Gesvres, sur le périphérique nantais.Principale contrainte du chantier : le maintien de la circulation sur le périphPour rappel, l’objectif est de fluidifier le trafic au niveau de la liaison entre l’autoroute A11 (Paris-Nantes) et les périphériques nord et est, sur un tronçon de 3 km emprunté chaque jour par 87 000 véhicules. À l’été 2024, si les délais sont tenus, le dernier verrou du périph nantais, seul endroit où la chaussée est encore réduite à une seule voie, aura disparu.L’aménagement permettra de gagner 30 % de temps entre la porte de Rennes et la porte de La Chapelle et de réduire de 50 % le trafic sur les boulevards urbains Einstein et Cassin.Pour l’heure, le chantier se déroule dans les temps. Le planning est tenu, ça avance bien, se félicite Éric Bon, qui pilote l’opération pour Vinci autoroutes avec sa collègue Anna Pietrasz. Jusque-là, on a eu de la chance avec la météo, qui a été plutôt clémente.De fait, depuis son démarrage, le chantier n’a été interrompu qu’une seule journée, en août, pour cause de violent orage. Quand il pleut trop, on doit stopper les travaux de terrassement. Sinon, on risque d’avoir des affaissements, explique Jean-Baptiste Dousset, responsable métiers pour le groupement Bouygues-Colas-Aximum qui réalise les travaux.La principale contrainte du chantier reste le maintien de la circulation sur le périphérique. Ça demande une grosse organisation et ça nous oblige à réaliser un certain nombre de travaux la nuit, quand le trafic est moins dense, poursuit Éric Bon. Sur les neuf premiers mois, la centaine de compagnons mobilisés sur le chantier a ainsi travaillé près de deux mois en nocturne, à la lumière des projecteurs.Ces efforts ont d’ores et déjà permis d’ouvrir la nouvelle bretelle entre le périphérique est et l’A11 (vers Paris), en fin d’année, et celle reliant les périph nord et est, mise en service début février, pour l’instant sur une seule voie.Des talus cloutésEn parallèle, des boucles provisoires ont été créées pour assurer la continuité de la circulation autour du chantier et commencer à construire les appuis des deux nouveaux ponts qu’emprunteront les futures bretelles entre l’A11 et le périphérique.Le planning 2022 est déjà calé. Et il est chargé. Outre l’élargissement du périphérique nord et la construction d’un nouveau pont pour la route de La Chapelle-sur-Erdre (lire ci-après), il verra aussi la réalisation de 3 km de talus « cloutés ». Ce procédé consiste à renforcer leur structure avec des clous de 9 m de long, de façon à raidir leur pente, explique Éric Bon. Cela permet d’éviter la destruction de 1,5 ha de boisements, de conserver le rôle de protection acoustique des talus et de masque végétal entre le périphérique et ses abords.Route de La Chapelle, un pont provisoireRoute de La Chapelle-sur-Erdre, le pont franchissant le périphérique nord entre le centre pénitentiaire et le village de l’Angle Chaillou va être démoli et reconstruit au même endroit, pour permettre l’élargissement de l’A11 à 2x3 voies. Pendant la durée des travaux, un ouvrage provisoire permettra de franchir la voie rapide. Sa construction est déjà bien avancée. De chaque côté de la chaussée, les piles sont en voie d’achèvement et les voies d’accès seront bientôt bitumées. Le tablier métallique, en plusieurs tronçons, sera installé d’ici la fin du mois, sur trois ou quatre nuits, pour une mise en service prévue début mars. Dans la foulée, le pont actuel sera démoli en vue de permettre la construction d’un nouveau pont, au même emplacement. La livraison du nouvel ouvrage est prévue début 2023. Parallèlement, un mur anti-bruit de 385 m de long va être construit le long du village de l’Angle Chaillou.
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