VIDEO. Un catamaran électro-solaire « 100 % made in France » mis à l'eau au port de Caen
par Ouest France
La vague de réduction des émissions de carbone se répand aussi dans le monde maritime. Nouveau venu dans ce milieu : le M.9 de Millikan Boats. Un catamaran de 9,5 m dont les batteries se rechargent à l'énergie solaire, permettant une vitesse de pointe de plus de dix nœuds et une jolie autonomie. Au stade de prototype avancé, il a été mis à l'eau au port de Caen, mardi 30 avril 2024. « À ma connaissance, c'est le premier bateau à ailes 100 % électro-solaire qui s'apprête à être commercialisé. » Sur les quais du chantier naval V1D2, à Mondeville, au port de Caen-la-Mer, Philippe Raynaud ne feint pas son enthousiasme à l'occasion de la mise à l'eau de son « petit bébé » : le M.9, un catamaran de 9,5 m construit en Bretagne et en Normandie, mis au point par sa jeune société Milikan Boats, avec le concours de l'architecte Vincent Lebailly (Yach Design), le chantier naval de la Passagère à Saint-Malo, la société BlueNav (Arcachon) pour la motorisation, et « tout un écosystème d'entreprises normandes ».Deux ailes photovoltaïques rabattablesVice-présidente de la Région Normandie et marraine du bateau, Sophie Gaugain baptise le M.9 avec une bouteille de cidre. « La Région m'a ouvert grand les bras », salue Philippe Raynaud, avant de mettre le cap pour un petit tour de démonstration. Le cap, et non les voiles, car la particularité de ce catamaran est d'en être dépourvu. Son originalité : deux ailes rabattables, bientôt accrochées, qui capteront le soleil sur leurs deux faces, y compris grâce « à la réverbération de l'eau ».Conçu en deux ans à peine, le M.9 sera présenté aux salons de Cannes et de la Rochelle. D'ici là, sa promotion va être faite au pied de la Méditerranée. Philippe Raynaud vise le marché des petites vedettes de mini-croisière grâce à ses douze places et six couchages à bord et fait état d'intérêts « en Hollande ». Au prix de 250 000 euros.
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