VIDÉO. Un boulanger vendéen a rallumé son four à bois car « si ça continue, on est mort »
par Ouest France
Aux Sables-d’Olonne (Vendée), Dominique Auffrais a rallumé le vieux four à bois qui se trouvait dans la boulangerie qu’il racheté en 2018. Désormais, le travail commence dès 23 h, seul moyen de contrer le prix de l’électricité.« Je m'attends à tripler » la facture d'énergie« J’ai renouvelé mon contrat en fin d’année et j’attendais ma première facture que j’ai eue au mois de janvier. Elle a pour l’instant doublé, de 2000 € à 4 200 €, mais je m’attends à tripler. Si on continue comme ça, on est mort, c’est impossible de tenir. Des familles entières vont se retrouver à la rue parce qu’elles ont mis l’argent de leur vie dans une entreprise qui ferme sans qu’elles en soient responsables. Ce qui m’écœure le plus, c’est que l’État ne bouge pas. Leur tarif bloqué avec un contrat à 36 kWh maximum, c’est pour des boulangeries qui n’ont pas de four électrique, ce n’est pas possible, ça ne ressemble à rien. Ils vont sauver 10 % des boulangeries avec ça. Ils sont en train de détruire une économie qui était bien repartie, que ce soit de l’artisanat ou de l’industrie, qui créait de l’emploi. »« On revient un peu à l'âge de pierre »Pour faire baisser la facture, il n'y a pas de petites économies pour Dominique Auffrais : « On va arrêter tout ce qu’on peut arrêter : les chambres de fermentation, certains frigos, certains surgélateurs… Comme on va devoir commencer quatre heures plus tôt, à 23 h le soir pour chauffer le four à bois, on va sortir la pâte, elle va pousser tranquillement, on revient un peu à l’âge de pierre quoi. On va aussi travailler tout ce qui est pétrissage dans les heures super creuses, entre 3 h à 6 h du matin. »
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