VIDÉO. Un an après le coup d'État en Birmanie, le pays s'enfonce dans la violence
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Il y a un an, le 1er février 2021 en Birmanie, un coup d'État était mené par l'armée. La dirigeante birmane, Aung San Suu Kyi, était arrêtée, ce qui mettait fin à dix années de transition démocratique. Depuis, le régime en place opère une répression sanglante. Près de 1 500 civils ont été tués et près de 12 000 arrêtés selon une ONG locale qui recense des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires. Plusieurs massacres de villageois ont récemment été imputés aux militaires. Face à cela, le front anti-junte, mené par des milices citoyennes soutenues par des factions ethniques, prend de l'ampleur. Dans les rues de Rangoun, beaucoup de commerces restent fermés. « On vit en enfer. Mes rêves d'avenir sont morts. Dès que j'entends un bruit, j'ai peur de voir arriver les soldats », raconte un habitant sous couvert d'anonymat.La junte, qui a annulé les résultats des élections de 2020, a promis un nouveau scrutin en 2023, une perspective jugée peu crédible au vu du chaos actuel. Pour marquer l'anniversaire du coup d'État, des activistes ont appelé à des grèves silencieuses. Les autorités ont averti que de telles actions pourraient désormais être qualifiées de haute trahison, un crime passible de la peine de mort en Birmanie.
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