par Ouest France - La sélection de la rédaction
La Turquie a officiellement quitté, jeudi 1er juillet, un traité international visant à lutter contre les violences faites aux femmes. Datant de 2011, la Convention d'Istanbul a été ratifiée par 34 pays membres du Conseil de l'Europe, dont la Turquie, le premier État à l'avoir signée et le premier à s'en retirer.
Cette décision du président Recep Tayyip Erdogan a donné lieu à des manifestations dans la soirée du jeudi 1er juillet, notamment à Istanbul, où la police a fait usage de gaz lacrymogène.
« Même avant cela, nos droits n'étaient pas garantis. s'exaspère Ipek Denis, une manifestante. Même s'il y avait la convention d'Istanbul, elle n'avait que le nom. Ils pensent qu'ils peuvent sortir de la convention par la décision d'un seul homme. Mais les femmes n'abandonneront pas. »
« Chaque jour, sans exception, une femme que nous connaissons ou non est tuée, enchérit Nevin Tater, présente dans le cortège. Il n'y a aucune garantie que nous ne serons pas les prochaines. Par conséquent, nous résisterons jusqu'à la fin. »
Le gouvernement turc justifie son choix en soutenant que ce traité « sape les valeurs familiales » et « normalise l'homosexualité ».