VIDÉO. Trois questions décalées à Tony Emeriau, auteur de BD lui-même décalé
par Ouest France
Une exposition est consacrée, à Angers (Maine-et-Loire), à la BD "Parias" réalisée par les auteurs angevins Boris Beuzelin et Tony Emeriau. Nous avons soumis ce dernier à nos questions. Né à Cholet (Maine-et-Loire) en 1976 et arrivé à Angers, en 1995, Tony Emeriau n’engendre pas franchement la mélancolie. Ni dans ses BD - il en a déjà signé 25, au dessin, au scénario, ou les deux - ni dans la vie de tous les jours.«Pour moi, faire le con, c’est une thérapie», affirme cet artiste multicouches, qui ne cherche pas à cacher son inquiétude. «Combien de temps vais-je pouvoir continuer à faire ce que je veux ?» Cela fait quand même quelques années que ça dure. Surtout depuis qu’il a quitté le cabinet d’expertises comptable, où il avait été embauché pour éviter l’armée. On imagine mal cet homme dans un univers codifié, même s’il utilisait ses talents acquis à l’École européenne de graphisme publicitaire (EEGP), une école d’arts appliqués et de graphiste - où il est enseignant aujourd’hui.De la BD adulte à la BD jeunesseLa carrière de Tony prend un tournant décisif en 2012. Il lance la série Sticky Pants - la vie privée des super héros - pour public averti. L’une des blagues les plus présentables, c’est quand Iron Man avale involontairement un laxatif, alors qu’il vient d’enfiler son armure… Putain de chats ou Drunken Georges - la légende du pire héros de l’Ouest - creusent la même veine. «J’ai eu aussi envie de revenir à mes premiers amours, la BD jeunesse». Ce sera Julio Biscoto, avec Michaël Roux, Félicie Trouille, avec Pauline Casters, ou Papi génial, pour les tout petits.Il a aussi réalisé une série époustouflante, avec son complice Boris Beuzelin, Parias, qui fait l'objet d'une exposition à la bibliothèque Monplaisir, à Angers, jusqu'au 30 mars. L'entrée est gratuite.
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