VIDÉO. Sur les chantiers Bouygues, c’est gym obligatoire avant de travailler

par Ouest France

Et un, et deux, et trois… Avant de débuter une longue journée de travail, les compagnons de l’entreprise de construction Bouygues Bâtiment s’échauffent en groupe avant d’entrer sur le chantier. Une solution concrète pour lutter contre les accidents et les maladies professionnelles. Nous avons suivi un cours de gym, très tôt, sur un chantier à Angers (Maine-et-Loire). « Vous allez voir, c’est la cloche de l’église, à 8 h, qui nous donne le top départ. » Il est exactement 7 h 45, sur le chantier de construction de la résidence MixCity, dans le quartier de la Madeleine à Angers (Maine-et-Loire). José da Silva, le chef d’équipe se prépare pour un cours pas comme les autres.Lire aussi : Accidents du travail : avec deux morts par jour, pourquoi la France passe pour un « mauvais élève » Limiter l'accidentologie Il fait encore nuit noire mais le parvis des cabanes de chantier est suffisamment éclairé par la lumière du phare de la grue. Les compagnons Bouygues (nom donné aux salariés) arrivent au compte-gouttes. Chacun se dit bonjour, on fait couler un café, le casque de chantier est déjà vissé sur la tête.Pas la peine pour José de rassembler ses troupes. Cela se fait naturellement. Tout le monde se met en cercle pour la séance d’échauffement quotidienne. « Elle permet clairement de lutter contre les accidents du travail qui peuvent survenir à la prise de poste », explique Luc Piard, préventeur chez Bouygues Bâtiment.En aparté, José confie que ce moment de réveil musculaire est un vrai « sas » de cohésion. « C’est là qu’on peut détecter si un collègue ne va pas bien, s’il a mal quelque part, s’il a des soucis personnels. Il m’est déjà arrivé de prendre un compagnon, à part, et de lui demander s’il ne se passait pas quelque chose. Il n’allait pas bien et ça se voyait. »Des effets chez BouyguesCe moment clé du début de journée a-t-il fait chuter les accidents du travail chez Bouygues ? Selon le constructeur, depuis une décennie, deux fois moins de salariés ont été arrêtés à la suite d’un accident du travail et le taux de gravité des accidents du personnel de production a diminué dans les mêmes proportions. « Une baisse difficile à attribuer à cet échauffement mais probablement plus à la démarche globale d’amélioration de la prévention dans l’entreprise », indique Luc Piard.

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